Radya Allah?Anhu 14?me partie Le dzikr, pens?e, souvenir, litanie, demeure sa p?dagogie: Abandonne toi ? Dieu jusqu?? ce que Son dzikr triomphe de ton dzikr ( suivant l?enseignement coranique II/152 fedzkur?ny edzkurkum ? al? bi dzikri ALLAH tsetma?in el qul?b). Sidi Boum?di?ne radya Allah ?anhu bien ancr? dans les enseignements de ses Ma?tres et surtout de l?Ihya d?Al Ghaz?ly, composa des oratorios ou Sama?, c?l?brant l?Amiti?, l?Amour de Dieu, l??loge du Proph?te, le ?ravissement des c?urs et des sens? par le ?wejd? exp?rience personnelle extatique que suscite l?audition ou le chant de ?douleur du c?ur ?perdu d?Amour en Dieu?. Al Ghaz?ly, Al Hujwayry, citent l?attitude de Junayd assistant ? l?extase d?un disciple ?coutant un Sam?? : Junayd, radya Allah ?anhu r?cita le verset 88 de la sourate XXVII, ?Tu verras les montagnes, que tu croyais immobiles, se mouvoir comme des nuages?; cet autre hadyth r?f?rence ? des versets coraniques, autorisa les ma?tres soufis ? ne pas consid?rer le ?wajd? ou extase comme prohib?, comme l?interdisent les int?gristes: ?Quand vous r?citez le Coran, pleurez ou si vous ne pleurez pas, alors efforcez-vous de ?pleurer?. Al Ghaz?ly enseigne, aussi, dans l?Ihy?: ?celui qui n?est pas ?mu par le printemps et ses fleurs, le luth et ses harmonies, a sa ?nature corrompue et il n?y a gu?re de rem?de ? cela?ne voyez vous pas que la douceur ?de la voix chantant et ber?ant l?enfant le calme de ses pleurs et le rassure?? Tout cela est ?voqu? dans les oratorios ou Sam?a de Sidi Boum?di?ne: ?R?pandez l?usage de mes concerts, vous Ma?tres de la R?alisation!/ ?Faites-moi entendre la douceur des m?lodies et peut-?tre qu?alors je ?saurais?/ ?Pour que je sorte de mon ivresse, vous les foq?ra, faites r?sonner les cordes du luth?// ?ahmil? tseghrydy fy l?istil?h/ y? dz?wy ettsehqyq; ?semmi??ny tyba elh?ni el ghin? fa ?ass? nedry/ ?key nufyq y? foqar? min sakraty; neqqir? fy el ??di?. L??vocation des vertus du luth ou ??d n?est pas fortuite, c?est un instrument qui fut perfectionn? par les Arabes d?Andalousie, et, avec le ?ney? ( fl?te) , il est souvent cit? aussi bien par les mystiques musulmans, tel Roumy ( le p?re des derwichs turcs et persans) que par les mystiques chinois (luth ? cinq cordes pour les cinq organes des sens). Luth, cithare, harpe, lyre, se retrouvent dans les traditions religieuses ? travers le Monde, de la harpe de David ?aleyhi essal?m, chantant son Zabor ou Psaumes, ? la musique cosmique qu?enseigne Roumy, radya Allah ?anhu, les instruments ? cordes symbolisent dans toutes les spiritualit?s: le c?ur caisse de r?sonance, les cordes sont les sens, l?interpr?te est l?intelligence, les m?lodies le souvenir ou dzikr de Dieu. Mahmud Guettat dans son remarquable, ?La Musique classique du Maghreb?, consacre de longs chapitres aux joueurs de luth, les ?Udistes, et au ??d, et le rapport du mysticisme islamique ? cet instrument. C?est Ziry?b (789-857) qui ajouta une ?cinqui?me? corde aux quatre cordes traditionnelles arabes du luth. Aux quatre cordes correspondaient les ?quatre humeurs? de la m?decine arabe (Avicenne) : chaud, froid, humide, sec; chaque corde est d?sign?e suivant l?alphabet num?ris?: alif, b?, djym, del , que l?on retrouve dans tous les alphabets s?mite, arabe, h?breu, aram?en, ph?nicien et, aussi, grec (alpha, b?ta, delta, gamma), la cinqui?me introduite par Ziryab au ?milieu?des quatre, est ?h??, le h? de ?huwa?, ?Lui? si important dans le dzikr, l??vocation, le souvenir. A suivre ? Ghaouthy Hadj Eddine Sari Ali Conseil de l?Europe-Strasbourg, D?l?gu? g?n?ral de La Fraternit? d?Abraham - Paris