Radya Allah?Anhu 18?me partie Tous furent et sont victimes encore de l?incompr?hension des tenants des cultes institutionnels, clerg?s, juifs et chr?tiens, oul?mas musulmans. La crainte, justifi?e, de ces institutionnels, a pour fondement la mise en danger de leurs ?autorit?s? s?culi?res et spirituelles. En rendant et reconnaissant une ?dignit? naturelle? et une ? libert? individuelle? ? tout ?tre humain, le mysticisme qui repose sur l?effort personnel, sans interm?diaire entre Le Cr?ateur, Subh?nahu wa tsa??l? et Sa cr?ature, remet en cause l?autorit? suppos?e et institutionnalis?e des rabbins, cur?s et autres imams et muphtis. Pour ces gens qui confondent, volontiers, Hukm et Sulta ou Autorit? et Pouvoir, l?Ijtsih?d ou effort personnel de compr?hension ?clair?e de l?esprit des ?crits religieux est clos. Pour les rabbins ?orthodoxes?, l?enseignement est clos par le Talmud du VI?me si?cle, le magist?re chr?tien aux enseignements th?ologiques du XIII?me et les muphtis traditionalistes au XII?me? Les Ma?tres mystiques, comme le souligne l?Emir ?Abd El Kader dans ses Maw?qif, invitent les disciples ? respecter scrupuleusement les droits canons, khalaka chez les juifs, scharya chez les musulmans, et l??largissent ? toute r?gle de vie en soci?t?. Mais ils enseignent aussi (cf. El Ghaz?ly/ Tsah?futs/ note53): Famen tsahaqqaqa wa l? tsascherra?a zendaqa/qui se limite ? l??sot?rique sans droit, est imposteur! Wamen tsascherra?a wa l? tsahaqqaqa, kafara/ qui se limite au droit sans l?esprit, est obscurantiste ! Dans un recueil des enseignements de Sidy ?Abdeq?dir El Djil?ly, radya Allah ?anhu, intitul? El Ghunya, ce Maitre rel?ve les d?rives des sectes musulmanes de son ?poque, qui, sous pr?texte de ?pure spiritualit??, ?sot?risme, ne se sentaient pas oblig?s de respecter la scharya, rituels des pri?res journali?res, sal?t, je?ne du mois de Ramadh?n, sy?me et Hadj. Les adeptes des sectes Murdji?a et Djahmya pr?tendaient cela, disaient que la foi est croyance et non actes (im?n bil? ?am?l, im?n el mal??ikati) ? l?instar des anges, puisque la nature humaine est aussi ang?lique?Ce syllogisme rationnel est de fait un sophisme ?litiste, saphastya en arabe, il est peut-?tre ? l?origine du terme populaire par lequel on d?signe le menteur, l?hypocrite, le tartuffe, saphasty? Durant les graves p?riodes d?invasion du monde musulman par les Mongoles (chute de Bagdad 1258, chute de Damas 1300), par les Francs et autres chr?tiens ( chutes de S?ville, Valence, Cordoue du XI au XIII?me si?cles), des r?sistants religieux incrimin?rent les innovations ou bid?a en mati?re religieuse, source de divisions des musulmans, et prirent ? partie les mystiques les accusant d?ouvrir des ?br?ches? dans l?unit? des musulmans en d?mobilisant les croyants par des spiritualit?s passives. Le savant de l??cole juridique hanbaliste (?cole de l?Im?me Ahmed Ibn Hanbal ? laquelle se rattache Sidy ?Abdelq?dir El Djil?ly, radya Allah ?anhum), Ibn Teymiya rahimahu Allah, condamna et recommanda par une d?cision juridique, une fetwa, de br?ler les ?crits d?Ibn ?Araby, radya Allah ?anhu. Mais, a-t-il ?crit, il ne s?agit pas de rejeter toute spiritualit? ou pratique de l?asc?se, il cita souvent Sidy ?Abdelq?dir dont il respectait les enseignements, s?il respectait, aussi, les enseignements de Sidy Ahmed Errif??y, radya Allah ?anhu (Maitre du VIII ?me si?cle du Caire), il reprocha aux zaou?as Rif??iya de Damas de servir l?ennemi de l??poque, les Mongols. A suivre ? Ghaouthy Hadj Eddine Sari Ali Conseil de l?Europe-Strasbourg, D?l?gu? g?n?ral de La Fraternit? d?Abraham - Paris