Compte tenu qu?? la suite du candidat pr?sident, aucun aspirant ? la magistrature supr?me ne voudrait avouer qu?il est le candidat d?un parti, fut-il celui auquel il ?marge, et que tous disent se pr?senter comme candidats du peuple, la tentation est grande de vouloir pr?dire la fin des partis politiques ou ? tout le moins leur marginalisation de la ?chose? politique. A l?avenir, ?tre le secr?taire g?n?ral d?un parti est la meilleure fa?on de se faire ?jecter de toute possibilit? de se faire ?lire. Depuis quand un chef de parti est-il devenu pr?sident de la R?publique, si on exclut la p?riode d?avant le multipartisme o? on stationne une journ?e ? la t?te du FLN avant de devenir le candidat unique ? la magistrature supr?me. On n?a encore pas vu un candidat unique se retrouver ?deuxi?me? ? l??lection et perdre celle-ci. Alors, quand bien m?me on voit les partis, toutes cat?gories confondues, tenter de se d?mener ou plut?t de faire croire qu?ils se d?m?nent pour mener campagne, eux-m?mes savent que les populations savent que le vainqueur ? l??lection pr?sidentielle tient ? se d?barrasser du costume ?troit qu?ils peuvent lui offrir. D?ailleurs, ne serait-ce que pour ce qui concerne le candidat pr?sident, malgr? que des partis affirment le porter et affirment qu?ils vont tenir des milliers de meetings en faveur du pr?sident, celui-ci a bien choisi pour diriger sa campagne quelqu?un qui n??marge ? aucun parti politique, ? savoir Abdelmalek Sellal. Alors, il conviendrait que les ?choses? soient plus claires, pour l?avenir. Il faudrait jouer le jeu d?mocratique et laisser les partis seuls ma?tres du jeu, ou il faudrait faire l?impasse sur les partis et constituer un gouvernement non partisan. Dans les deux cas, il s?agit de sortir de cette situation hybride o? ni les partis ne sont en r?elle position d?exercer et d?assumer leurs missions, ni la soci?t? civile ne peut, elle aussi, se pr?valoir de poss?der une marge de man?uvre suffisante pour lui permettre de peser sur le choix et le cours des ?v?nements. Quand on dit soci?t? civile, on ne sait plus de quelle soci?t? on parle, car les associations cr??es ne repr?senteraient que leurs membres fondateurs. Nous sommes dans un contexte o? les acteurs qui bougent beaucoup pour occuper tout l?espace tentent ? la fois de faire accr?diter la th?se selon laquelle ils ne seraient pas fictifs et ils ne seraient pas des sous-ordres. Le minist?re de l?Int?rieur avait d?j? dit qu?il allait revoir les conditions de validation des associations non politiques qui re?oivent des subventions et qui n?activent pas pour autant. La premi?re question qui devrait ainsi se poser est celle qui concerne la formation des gouvernements. Faudrait-il un gouvernement de fonctionnaires ou d?hommes ?margeant ? des partis politiques?