Il y en a qui se sont trop focalis?s sur l?exc?dent de la balance commerciale en faveur de l?Alg?-rie et en ont tir? des signes d?une vitalit? de notre ?conomie. Et pourtant, il est in?vitable de se poser la question de la vitalit? d?une ?conomie dont l?exc?dent dans la balance commerciale se produit dans un contexte o?, d?un c?t?, sont propos?s aux ?changes les produits r?sultant du fonctionnement des entreprises de production et, de l?autre, des mati?res premi?res non renouvelables et revendues en l??tat. Ceux qui sont charg?s d??largir et d?enraciner la pratique du d?veloppement des ?changes ou du libre ?changisme v?hiculent la th?se selon laquelle le commerce favorise la croissance tandis que cette derni?re favorise les exc?dents financiers provenant des ?changes commerciaux qui sont donc cens?s favoriser le d?veloppement. Mais, il n?est pas pr?cis? que c?est la nature des composantes des ?changes commerciaux qui d?finit la nature de la croissance et donc les conditions d?un d?veloppement. Les pays importateurs de p?trole par exemple ou d?autres mati?res premi?res exigent que leurs achats de tels produits soient pris en compte dans la balance commerciale pour les ?quilibrer avec leurs produits d?exportation. Dans ces conditions, l??quilibre ? atteindre, approch? sous l?angle exclusivement financier, ne tient pas compte ainsi qu?un pays se d?veloppe et que l?autre d?p?rit. La notable baisse enregistr?e de l?exc?dent financier dans les ?changes commerciaux, sur un mois, soit de 72%, n?implique pas que notre d?veloppement se d?grade mais qu?il est priv? des moyens financiers de sa relance et m?me de son statu quo. Cette baisse est ? approcher sous l?angle d?une s?rieuse alarme, et constitue ?galement un s?rieux avertissement pour les pouvoirs publics dans le sens de leur d?montrer que r?ellement il y a des ?checs cumul?s de d?cennies de gestion de notre ?conomie. Les institutions financi?res internationales qui d?livrent des satisfecit le font quand elles enregistrent que les pays ? en d?veloppement ? ont des budgets ?quilibr?s sur le plan des variables dites macro?conomiques tout en sachant qu?il ne s?agit pas de d?veloppement, mais seulement de capacit?s ? rembourser leurs emprunts. Les ?conomistes de la BM par exemple ?tudient la rentabilit? et l?expansion de leur banque et non pas de celles des pays en d?veloppement.