Les services des Douanes du port d?Oran viennent de proc?der ? la saisie de deux containers charg?s de produits cosm?tiques et de d?tergents de grandes marques contrefaits. ?La saisie de ces tonnes de marchandises pr?sent?es sous les marques Dove et Lux n?a pu ?tre op?r?e qu?apr?s examens. C?est dire combien les techniques de la contrefa?on sont ?labor?es et respectueuse de tous les d?tails propres ? tromper?, affirme des sources du port d?Oran. Cette importante saisie de produits contrefaits a concern?, en particulier, des parfums, des shampoings, des savons de toilette et diverses cr?mes pour peau. Quant au sort de cette marchandise, nos sources r?v?lent que ?les ?l?ments des Douanes ont demand? ? son propri?taire de la retourner vers le pays de provenance, ? savoir la Chine. Un pays connu pour ?tre le leader de la contrefa?on dans le monde?? L?on apprend, ?galement, que ces mesures de contr?le ciblant ces marques de produits import?s, et destin?es ? pr?venir contre l?ivraie, interviennent ? la suite d?une convention pass?e par une soci?t? locale sp?cialis?e dans l?importation de produits de marques internationales install?e ? Oran aupr?s des services de Douanes. Cette convention de cette soci?t? qui exploite une unit? de production de ces produits sous licence de grandes marques internationales, unique du genre ? l??chelle maghr?bine, porte sur l?interdiction totale de p?n?tration sur le march? national d?articles portants ces marques produites par cette soci?t?. Cette mesure de protection intervient ainsi au moment o? le march? local ou national est inond? par les produits contrefaits, notamment en ce qui concerne ces consommables co?teux que sont les cosm?tiques et parfums, ou autres dentifrices et savons de toilette en particulier. Des produits qui non seulement ne r?pondent pas aux normes tr?s strictes des produits parapharmaceutiques produits par des laboratoires soumis aux r?gles et conventions ?tablies par des institutions d?Etat mais qui, par leurs composants chimiques non identifi?s, peuvent engendrer des troubles pathologiques tr?s compliqu?s, voire incurables. C?est un peu le cas de ces cr?mes canc?rig?nes contre lesquelles sont mis en garde les utilisateurs tromp?s par des fournisseurs sans scrupule. N. Abdelwahab, propri?taire d?un magasin de produits de beaut? ?tabli ? M?dina J?dida dira ? ce propos: ?Les articles que nous exposons dans nos vitrines sont authentiques, contrairement ? ceux vendus par les marchands ambulants. Ceux-ci, et dans leur grande majorit?, vendent des produits contrefaits import?s d?Asie et qui portent des indications faisant croire qu?ils sont import?s de France ou d?Allemagne. Des ruses destin?es ? escroquer et arnaquer d?une mani?re ou d?une autre le consommateur. Celui-ci doit donc faire attention aux prix des produits? Les produits authentiques sont relativement chers et parviennent aux commer?ants par le biais des importateurs de d?tails, ceux-l? d?nomm?s commun?ment ?Cabas?. En revanche, les articles contrefaits se vendent par contre ? des prix presque insignifiants par rapport ? leurs marques de r?f?rence.? Les avis, qu?ils proviennent de commer?ants ou de consommateurs, sont divergents. La r?action par rapport aux produits contrefaits ne r?pond pas toujours ? des imp?ratifs de conformit? et de s?curit?. Le danger est parfois ignor? par le consommateur qui ne pense qu?? sa bourse, croyant bien s?r qu?il peut se procurer des produits de m?me effets et de m?me efficacit?. Pour des l?vres pass?es au rouge, il n?importe que l?effet produit alentour? La petite maquill?e ne pense jamais que ce produit pourrait ?tre canc?rig?ne et qu?il pourrait lui engendrer une tumeur ou autre maladie de la peau? Mme Ismahan Z. d?clare: ?Sinc?rement, je trouve que les prix des articles commercialis?s actuellement dans les grandes surfaces, dont les shampoings et les produits cosm?tiques, sont ? la port?e de la masse. Nous constatons quotidiennement dans les march?s un engouement vers ce type de produits, notamment de la part de femmes qui les ach?tent sans aucune h?sitation sachant m?me qu?ils sont contrefaits. Personnellement je ne pourrais me permettre d?acheter un parfum dont le prix varie entre trois mille et dix mille dinars, un salaire mensuel?? Mlle Nawel, elle, se montre plut?t prudente. ?En ce qui me concerne, je ne prendrais jamais le risque d?utiliser un produit cosm?tique vendu par un commer?ant illicite sur la voie publique et dans des conditions critiques. Ce qui m??tonne le plus c?est de voir des consommateurs plus ou moins avertis, dont des universitaires, acheter des articles contrefaits. A mon sens, cela est d? ? l?absence de campagnes de sensibilisation au profit de la sant? publique?, dit-elle. Il est important de rappeler que les services de Douanes ont recens? en 2008, 1,5 millions d?articles contrefaits saisis.