Condamn? par contumace ? la perp?tuit?, L.F., arr?t? le 4 janvier dernier et qui devait r?pondre des chefs d?inculpation de trafic de stup?fiants ainsi que de contrebande de produits parapharmaceutiques, a comparu, hier, devant le tribunal criminel de la cour d?Oran. Ce second jugement aboutira ? une r?vision ? la baisse de la premi?re peine, le pr?venu ayant ?t? condamn? ? vingt ans de r?clusion criminelle. Les faits remontent au 14 avril 2006. Un vendredi. Ce jour-l?, les ?l?ments des services de s?curit?, agissaient sur informations, interceptent Z.M. et B.A. qui convoyaient 81 kilos de kif trait?. Mais lors de cette op?ration, deux autres individus, L.F. et un autre suspect, r?ussissaient ? prendre la fuite ? bord de la Clio du premier cit?. Et ce sont les deux individus arr?t?s qui en donneront les noms et toutes les informations les concernant. Interrog?s, les deux ont soutenu que ce L.F. ?tait charg? de l?acheminement du kif qu?ils r?ceptionnaient ? la fronti?re marocaine et que la quantit? de drogue ?tait destin? au march? alg?rois, en transitant par Oran. Les deux inculp?s avouaient ?galement que des psychotropes et des produits pharmaceutiques ?taient ?galement commercialis?s par ce r?seau, ?marchandises? acquises en Alg?rie et devant ?tre achemin?es vers le Maroc. La perquisition du domicile de L.F., alors en fuite, allait permettre la saisie de 80 bo?tes de psychotropes de 40 comprim?s ainsi que 90 bo?tes de fil ? suture chirurgical. Les enqu?teurs saisissaient ?galement, ? l?occasion, deux v?hicules, une BMW et une Porsche. Hier, ? la barre, L.F. nie les faits retenus ? son encontre. Il clame son innocence. ?Vous vous dites innocent? mais d?o? viennent les psychotropes saisis dans le garage de votre domicile?? questionnera le magistrat. ?Votre honneur, se d?fend le mis en cause, le garage appartient ? mon p?re et il ?tait donn? en location ? un tiers.? Le magistrat r?torque: ?Alors, pourquoi n?avez-vous pas donn? les coordonn?es de ce tiers?? A propos des deux voitures saisies, le mis en cause d?clare qu?il est courtier, sp?cialis? dans la vente des v?hicules. Les deux premiers accus?s, Z.M. et B.A., condamn?s pr?c?demment ? de vingt ans de r?clusion, devaient ?tre confront?s, hier, ? L.F. mais coup de th??tre, ceux-l? qui avaient d?sign?, lors de leur comparution devant le magistrat instructeur et le jour du proc?s, L.F. comme un complice reviennent sur leurs d?clarations! Ils expliqueront cette volte-face par de pr?tendues ?pires pressions? qu?auraient exerc?es sur eux les ?l?ments de s?curit? charg?s de leur interrogatoire pour leur arracher ces aveux. Le pr?sident de l?audience qui ne retiendra pas cette sortie, s?abstiendra de tout commentaire. La parole est, alors, donn?e au repr?sentant du minist?re public. Celui-ci qui appuiera son r?quisitoire sur les d?clarations des deux premiers accus?s pour ?tayer la culpabilit? de L.F. requerra la perp?tuit? ? son encontre. Au terme des d?lib?rations, le mis en cause sera finalement condamn? ? la peine de vingt ans de r?clusion.