L??tat de d?t?rioration dont souffrent de nombreux petits h?tels, notamment ceux class?s 1?re et 2?me, et m?me 3?me cat?gories, suscite de plus en plus l?indignation des clients. C?est du moins ce que d?nonce une grande majorit? de ceux-l?. De nombreuses structures h?teli?res ? Oran, notamment celles situ?es en son centre-ville, au boulevard Emir Abdelkader, ? M?dina J?dida et Sidi El Bachir (ex Plateau), se sont transform?es en simples dortoirs et centres d?h?bergement. Dans la plupart des cas, ces h?tels servent de lieux de r?sidences ? l?ann?e pour certains ressortissants ?trangers dont de nombreux ressortissants africains des zones sah?liennes ou tropicales. Cet ?tat de d?t?rioration ? la base d?une v?ritable d?ch?ance dont souffrent ces structures a ainsi compl?tement ?clips? leur vocation premi?re et les normes auxquelles elles ?taient astreintes. Les r?flexes professionnels de leurs exploitants ainsi t?tanis?s par la rente facile porte un pr?judice certain aux capacit?s h?teli?res r?elles du pays. ?La situation est catastrophique et n?cessite une r?vision totale. Il est inconcevable que des chambres d?h?tels soient envahies par des cafards et puent les mauvaises odeurs, alors que certaines de ces chambres sont lou?es jusqu?? 1500 dinars la nuit?e. Sinc?rement, vu la qualit? de service et les conditions d?hygi?ne de ces h?tels, je pr?f?re passer la nuit dans un bain public que de me retrouver dans ces endroits?, d?clare un r?sident d?un h?tel de M?dina J?dida. M. Chawki, avoue: ?Pour moi personnellement, les h?tels de premi?re cat?gorie sont un vrai ?cauchemar? et dans la plupart des cas je me d?brouille pour passer la nuit dans une r?sidence universitaire ou dans une maison de jeunes, non pas pour faire l??conomie d?un prix de chambre mais pour ?chapper aux nuisances dues aux cafards et ? toutes sortes d?insectes?. Un autre client d?un h?tel deux ?toiles situ? au centre ville fait le m?me constat: ?On ne peut m?me pas les qualifier d?h?tels ou de dortoirs. Seules les personnes vivant loin de chez eux, comme moi, sont contraints ? se r?fugier dans ce type d?h?tels.? L?autre ph?nom?ne qui prend de plus en plus d?ampleur ? Oran, c?est l?occupation de masse des h?tels non class?s de M?dina J?dida et de Saint Antoine, un quartier limitrophe, par les ressortissants africains. Ces derniers qui semblent accepter toutes les conditions d?h?bergement de ces h?tels aux services ? sans qualit? ? louent des chambres ? l?ann?e. Cette situation d?exploitation tous azimuts de vieilles structures dont des bains croulant sous la fatigue de leurs murs, une v?ritable manne, a conduit ? des us peu dignes parfois d?autant plus graves qu?il n?existe aucun contr?le, d?aucun type, pouvant (re)mettre de l?ordre dans ces ?tablissements aux conditions un peu sombres. Ainsi, cette situation a engendr? deux cons?quences catastrophiques en ces moments de relance du tourisme. Les prix des chambres ont connu des hausses extraordinaires en m?me temps qu?elles ne sont plus disponibles? pour le touriste (national ou ?tranger)! C?est un peu comme si les h?tels avaient disparu subitement! Est-ce l? une situation ?conjoncturelle? durable ou passag?re? Les cartes ainsi brouill?es doivent placer la Tutelle, c?est-?-dire le minist?re du Tourisme pris dans ses programmes de relance, dans une situation bien pleine d?inconnues? par rapport aux normes rationnelles, bien s?r! Car, en catimini, les conditions de la concurrence l?gale ont ?t? occult?es provoquant une certaine exploitation quelque peu ?extra? l?gale ou plut?t extraordinaire. Cette saturation ? l?ann?e des h?tels a frein? l?am?lioration de leur qualit? de services, c?est le moins que l?on puisse dire. R?sultat, l?h?bergement pour les visiteurs d?Oran aux bourses moyennes est impossible? Ce qui ne laisse ? ce type de clients que le choix des h?tels co?teux class?s. Sur cette question pr?cise, le client potentiel comme l?h?telier professionnel estiment que les autorit?s comp?tentes doivent adopter une autre strat?gie de contr?le plus rigoureuse ? l?endroit du secteur h?telier pour ne point perdre son contr?le. Cette d?t?rioration grandissante des structures h?teli?res et de leur qualit? de service suscite l?indignation des op?rateurs h?teliers. ?Cette situation porte, ?galement, atteinte ? l?image des propri?taires d?h?tels et freine la concurrence loyale dans ce secteur. Malheureusement, souvent la concurrence est tir?e vers le bas.? Sur ce probl?me le directeur du Tourisme a r?v?l? que les services de contr?le relevant de sa direction ont inspect? ? ce jour 51 h?tels et structures touristiques dont une grande majorit? est situ?e dans la Corniche oranaise. Selon le premier responsable du secteur, une autre campagne d?inspection et contr?le touchant les h?tels de haute gamme est en cours. S?agissant des pr?paratifs de la saison estivale, le directeur du Tourisme informe que la commission charg?e d?inspection et de contr?le va renforcer ses ?l?ments en mettant en ?uvre un programme sp?cifique. Il est ? signaler que la wilaya d?Oran enregistre actuellement 142 h?tels et structures touristiques dont une dizaine de haut de gamme.