La naissance en 1992 de Meriem, atteinte de d?ficience c?r?brale moteur, a pouss? le p?re, Tayeb Berriane, ? puiser l??nergie n?cessaire pour se lancer dans le b?n?volat et cr?er pour elle et ses 200 petits camarades les meilleures conditions d?affronter la vie. Le CMP est aujourd?hui un exemple ? suivre? L?art de servir sa so-ci?t? est la vertu pre- mi?re, pour mettre ? profit sa volont? et ?tre le bon exemple ? suivre, surtout quand cela vient d?une douleur humaine par laquelle s?est transcend?e l?id?e de faire de cette douleur une force pour aider autrui ? effacer la souffrance des autres. Berriane Tayeb, ing?nieur ? l?ENIE trois d?cennies durant, r?pond ? l?homme de bonne volont?, l?homme au service des autres? Lors de notre visite au centre m?dico-p?dagogique (CMP) des enfants handicap?s psychomoteurs, l?on a ?t? pour le moins ?mu par cet espace consacr? aux plus d?munis de nos citoyens, espace qui se structure bout ? bout depuis 1999, ann?e de la cr?ation de ce centre. Interrog?, Tayeb narre comment l?id?e a ?merg? de son esprit et comment il a d?cid? de s?engager dans la r?alisation de ce projet qui, pour son entourage, frisait l?impossible. ?Tout a commenc? un 18 juin 1992, jour de naissance pr?matur?e de ma fille M?riem, atteinte de d?ficience c?r?brale moteur. Il lui fallait passer par une hospitalisation et une r??ducation. Mais, devant la surcharge du service d?accueil des patients, l?id?e m?est venue de cr?er une association de parents d?enfants handicap?s moteurs c?r?braux. Au d?but, l?op?ration a sembl? difficile. Toutefois, avec la foi (iman) et de la bonne volont?, j?ai tenu bon, gr?ce notamment et je tiens ? lui rendre hommage, ? Mme Hnifia qui m?a encourag?, en proposant ? un bureau d??tude de nous am?nager une cr?che pour enfants au quartier de Sidi Yacine et de la mettre ? la disposition de ces m?mes et des familles d?favoris?es.? ?C?est ainsi, poursuit-il, qu?on a re?u au d?part 53 malades.? ?A vrai dire, explique-t-il, nos moyens ?taient d?risoires, mais l?important ?tait de commencer. On a achet? du mat?riel, gr?ce aux donateurs et ? la DAS et on a pu ?quiper deux salles avec des m?decins psychomoteurs et des kin?s venus de l?emploi des jeunes, ce qui nous a permis d?obtenir des r?sultats inesp?r?s.? ?Deux ans apr?s, en 2004, poursuit-il, on a accueilli 78 enfants et ? la faveur d?une visite du ministre de la Solidarit?, M. Ould Abb?s, notre volont? a ?t? r?compens?e (Hamdoulillah) par l?octroi d?un terrain d?assiette et d?une subvention de 2 milliards de centimes.? ?Ce centre s?est alors dot?, dit-il, d?une ?cole de 8 classes, d?une salle de r??ducation fonctionnelle, d?une salle de psychomotricit?, d?un service m?dical pour orthop?diste et psychologue. Depuis, le nombre s?est ?largi et nous en sommes ? plus de deux cents (200) et nous continuerons ? nous d?velopper, tant que la contribution sera aussi soutenue.? Et de rappeler: ?Le principe est que ce travail se fait ?fi wajh Allah?, pour r?pondre aux gens vivant ? l??tat d?indigence?. Au cours de notre visite ? travers les salles, la rigueur, le d?vouement et la g?n?rosit? se d?gageait ? notre passage. Tayeb nous dira, qu?il esp?re l?obtention d?un scanner de la part des pouvoirs publics, afin de permettre aux plus pauvres de trouver dans ce centre, les moyens d??tre suivis m?dicalement ? moindre frais. Il faut le souligner, cet ing?nieur sortira prochainement ? la retraite et se met au service de l?humanitaire, exemple qu?on voudrait voir plus r?pandu chez nous. Dans notre prochaine livraison, nous aborderons avec plus de d?tails la vie organique de ce centre vertueux, qui semble s?installer durablement dans le milieu socioculturel, pour peu qu?on mette des moyens ad?quats, pour aider ? r?aliser d?abord l?ambition d?un p?re de procurer ? sa fille une vie digne et un avenir radieux et par extension, ? tous les enfants n?cessitant une prise en charge et un accompagnement m?dical. L?exp?rience est ? saluer bien bas, d?autant que Tayeb reste modeste dans sa t?nacit?.