Plus de 500 malades atteints de l?h?patite C lancent un appel au secours pour qu?une solution soit trouv?e au probl?me actuel de d?pistage et de suivi de cette pathologie au niveau des laboratoires du CHU d?Oran. Faute de moyens de pro-c?der ? ces analyses en cette structure publique, les sujets craignant une ?ventuelle contamination par ce virus se voient dans l?obligation de se d?placer ? Alger pour effectuer les examens n?cessaires. Ce d?placement leur revient ? plus de trois millions de centimes. Aussi, il faut savoir que les tarifs pratiqu?s par l?unique laboratoire, priv?, existant au niveau de la wilaya d?Oran, exorbitants, sont inaccessibles ? la plupart des patients. Mme Ayada, non encore situ?e sur sa possible contamination par ce virus se plaint. ?A ce jour, les m?decins ne m?ont pas confirm? la maladie, c?est pourquoi je dois me soumettre aux analyses de d?pistage de l?h?patite C, sur prescription de mon m?decin. Etant donn? que ces analyses ne sont pas r?alisables au niveau du CHU d?Oran, je n?ai d?autres choix que de me d?placer sur Alger pour les effectuer, m?me si cela me co?tera trois millions?, dit-elle. Notre interlocutrice ajoute: ?Je vais ?tre confront?e ? deux contraintes: le voyage et la chert? de ces examens?. La dame pr?cise encore: ?Les m?decins que nous questionnons sur les causes de l?indisponibilit? de ces analyses ? l?h?pital ne donnent pas de r?ponses et nous orientent vers le seul laboratoire priv? assurant ? Oran ces examens.? M. Mohamed qui souffre de la m?me situation confirme: ?J?ai d? emprunter de l?argent pour assurer les frais du d?placement et des analyses.? Mme Bakhta, elle, d?clare: ?La d?tection de l?h?patite C n?cessite sept analyses, dont deux ne sont disponibles qu?? Alger. Je m?adresse pour cela aux autorit?s habilit?es, et au minist?re de la Sant? en particulier, pour qu?une solution soit trouv?e ? ce probl?me, d?autant plus qu?Oran compte un nombre ?lev? de sujets atteints de ce virus.? Concernant ce probl?me, le professeur Mahmoudi, patron du d?partement des maladies gastronomiques, fait observer: ?Nous avons soulev? cette probl?matique aux instances concern?es et, ? ce jour, nous n?avons re?u aucune r?ponse. Je porte ? votre connaissance que certaines analyses de d?tections de la maladie ne sont disponibles qu?? Alger.? Le professeur ajoute: ?Je souligne aussi que si la maladie n?est pas d?tect?e ? un stade pr?coce, l??tat du sujet malade devient compliqu? et l?expose ? de multiples risques. A chaque fois nous essayons de gagner du temps et d?orienter nos malades vers Alger afin de freiner le d?veloppement du virus. Les autres analyses exig?es aux malades sont disponibles ? Oran, aupr?s d?un laboratoire priv?, mais ? des prix qui ne peuvent ?tre support?s par le premier venu.? Sur ce m?me sujet, le docteur Tahar, sp?cialiste en gastronomie, affirme: ?La polyclinique des Sabli?res (connue sous le nom de la Cave Gay dominant le lieu, ndlr) assurait auparavant ces analyses. Mais depuis trois mois, le service est suspendu faute de produits utilis?s dans ces analyses. Et depuis, nous orientons nos patients vers Alger. Ces analyses sont exig?es avant, pendant et apr?s le traitement. Ceci dit, les malades devront se d?placer au moins trois fois sur Alger?. Notre interlocutrice note que ?la raison de l?indisponibilit? de ces examens est due ? la chert? du mat?riel utilis? dans ces analyses?. Il est ? souligner que plus de 500 cas d?h?patite C ont ?t? enregistr?s au niveau du CHU d?Oran au courant des six derniers mois. A noter que le traitement de cette pathologie revient ? pr?s de 20 millions approximativement. Ce qui renseigne sur les moyens financiers, ?normes, que doit mobiliser un pays en cas d?incurie, ou d?indolence, de son appareil sanitaire.