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Gestion anarchique des d?chets biom?dicaux
Menace sur la sant? publique ? Sidi Bel-Abb
Publié dans La Voix de l'Oranie le 03 - 05 - 2009

La gestion des d?chets des h?pitaux pose un r?el probl?me de sant? publique ? Sidi Bel-Abb?s et la sonnette d?alarme vient d??tre tir?e par le Croissant-rouge local qui affirme que cette situation favorise l??mergence de maladies graves comme le sida, l?h?patite C et B et la tuberculose?
?Il y a r?ellement danger en la demeure. C?est une situation ? laquelle nous devons tous y faire face, pouvoirs publics, ?lus et mouvement associatif r?unis?, a d?clar? le pr?sident du Croissant-rouge local qui intervenait, jeudi, sur les ondes, sur les cons?quences de la mauvaise gestion des d?chets biom?dicaux.
?La gestion des d?chets d?activit?s de soins (DAS) est un crit?re reconnu dans la d?marche de la qualit? des soins. Ces d?chets repr?sentent non seulement une menace pour la sant? mais sont aussi une source de nuisance et une cause d?infections nosocomiales du fait de leur caract?re infectieux et toxique. Les responsables de nos ?tablissements, ? tous les ?chelons, se d?sint?ressent de ce probl?me. Aucune mesure concr?te n?est prise pour s?curiser cette fili?re ? risques??
C?est l? la teneur m?me d?une instruction minist?rielle adress?e, il y a plus de neuf mois, par Sa?d Barkat, ? l?ensemble des responsables des services d?concentr?s du secteur de la sant? pour prendre s?rieusement en charge l?organisation de la fili?re des d?chets d?activit?s de soins.
Depuis cette date, tout au moins au niveau du CHU et des ?tablissements de soins de la wilaya de Sidi Bel-Abb?s, et ? en croire l?intervenant, il semble que ?la situation n?a pas chang? d?un iota?.
Les directives donn?es par le ministre en ce qui concerne particuli?rement l?organisation et la s?curisation de la fili?re des d?chets d?activit?s de soins ?devant r?pondre, pr?cise-t-on dans la m?me instruction, ? deux exigences (respect des r?glementations avec tra?abilit?, information et formation) ainsi qu?aux cinq ?tapes incontournables (tri, conditionnement, entreposage, transport, destruction), n?ont connu aucun d?but d?application au niveau local?.
?Les d?chets biom?dicaux dans leur totalit? continuent toujours d??tre jet?s ? l?air libre, exposant par ce fait la vie d?un grand nombre de citoyens ? toutes sortes de danger?, affirme-t-on ? ce sujet.
Le probl?me se pose ? des degr?s divers de contagiosit? tout aussi bien pour le personnel m?dical et de services que pour les ?boueurs et certains enfants, issus de familles n?cessiteuses, fouillant ? longueur de journ?e dans les poubelles ou la d?charge publique situ?e ? l?extr?mit? Est de la ville.
Cette situation qui tend ? empirer n?a pas laiss? indiff?rents les membres du comit? de wilaya du Croissant-rouge qui sont mont?s, encore une fois, au cr?neau pour pointer du doigt le laisser-aller caract?risant aujourd?hui la gestion de ce type de d?chets.
Une journ?e de sensibilisation organis?e, jeudi, au centre culturel Benghazi-Cheikh de Sidi Bel-Abb?s a permis justement au public, ? la faveur d?une exposition photos et des explications donn?es sur place, de mesurer l?ampleur de la menace qui p?se sur la sant? de la population ?du fait de la d?mission des principaux acteurs impliqu?s localement dans la probl?matique des d?chets d?activit?s de soins?.
Intervenant dans le cadre d?une conf?rence-d?bat anim?e devant un auditoire compos? essentiellement de praticiens, d??tudiants en m?decine, d??lus et de repr?sentants d?associations, le docteur Driss Reffas, pr?sident du comit? de wilaya du Croissant-rouge, a notamment mis l?accent sur les conclusions d?une enqu?te men?e ces derniers mois par la commission de l?environnement du CRA au niveau de la d?charge communale et, surtout, du ?Center hospitalo-universitaire de Sidi Bel-Abb?s qui continue d?entraver les textes de lois sur la gestion des d?chets biom?dicaux?.
?Sur le premier site, rappellera-t-il, les enqu?teurs ont constat? de visu l?existence de collecteurs jaunes contenant des d?chets biom?dicaux, entre autres des tubulures, des seringues utilis?es avec aiguilles, des pochettes de plasma, des compresses et cotons imbib?s de sang rouge vif, des bouteilles de s?rum, des plateaux de restauration ? alv?oles??
?Au niveau du CHU, poursuivra l?intervenant, des r?serves seront ?galement ?mises en ce qui concerne la d?fectuosit? de l?incin?rateur de l??tablissement servant ? br?ler des d?chets biom?dicaux et dont les rejets et la fum?e causent des d?sagr?ments multiples ? l?environnement imm?diat ainsi qu?aux habitations et cit?s universitaires voisines?.
Poursuivant son constat, le pr?sident du Croissant-rouge local estimera que ?la gestion de la fili?re des d?chets d?activit?s de soins pose aujourd?hui ? Sidi Bel-Abb?s un r?el probl?me de sant? publique, puisqu?elle favorise, explique-t-il, l??mergence d?une multiplicit? de maladies graves telles le sida, l?h?patite C et B, la tuberculose, la syphilis??
?Et le ph?nom?ne est loin de se limiter, signalera-t-il, aux seules structures de sant? publique puisque les cabinets de m?decins et de chirurgiens priv?s, les officines pharmaceutiques sont tout autant concern?s, mais ? un degr? moindre, par cette ?pineuse question d??limination des d?chets biom?dicaux.?
Devant le constat accablant dress? ? la fois par le pr?sident du comit? local du Croissant-rouge, les membres de son bureau et les diff?rents intervenants lors de la s?ance de d?bats, le chef du service de la pr?vention de la direction de la Sant? de la wilaya de Sidi Bel-Abb?s, Amarouche Mohamed, a voulu se montrer rassurant en ce qui concerne la gestion de ce br?lant dossier des d?chets m?dicaux. Il annoncera ainsi ? l?assistance que la direction g?n?rale du CHU Hassani Abdelkader vient d?entamer les proc?dures n?cessaires en vue de l?achat, ? l??tranger, d?un incin?rateur ? double chambre de derni?re g?n?ration. L?acquisition de ce nouvel ?quipement devant intervenir dans les deux ou trois mois ? venir est en mesure, tiendra-t-il ? faire remarquer, de r?gler d?finitivement au niveau local ce probl?me r?current de l??limination des d?chets biom?dicaux g?n?r?s par l?ensemble des activit?s de soins.  


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