Les habitations pr?caires illicites qui poussent comme des champignons ? travers les communes de la wilaya d?Oran, constituent pour certains opportunistes un v?ritable bisness qui semble ?chapper aux autorit?s locales. La quasi totalit? de ces maisons se vendent, ou se louent, ? des prix consid?rables. Exemple, cette dame de douar Chaklaoua qui vient de vendre un toit au prix de 17 millions de centimes? sur le site m?me du d?funt douar (dont le nom a ressuscit?) ras? en 2003 et dont la plupart des occupants ont b?n?fici? des logements sociaux. Mme K. Houaria, qui r?side ? douar Chaklaoua depuis trois ans, revient sur les conditions dans lesquelles elle vit en compagnie des dix membres de sa famille. ?Je loue cette habitation ? cinq mille dinars par mois malgr? la d?gradation des conditions de vie, car, l? o? je vivais avant, elles ?taient pire. Nous habitions entass?s dans une seule pi?ce dans la cave d?un immeuble ? Saint Pierre. J?ai formul? plusieurs demandes de logement et j?attends ? ce jour une suite ? mes requ?tes. Dans ce douar, nous manquons des conditions minimales de vie telles que l??lectricit?, l?eau et le r?seau d?assainissement. Ceci n?a laiss? d?autres choix aux habitants que de recourir ? l?exploitation ill?gale de l??lectricit? et de l?eau ?. Pendant notre pr?sence sur les lieux, nous avons surpris une femme ? la recherche des services d?un ?lectricien pour un branchement pirate sur le poteau. Cette op?ration, dangereuse, devait lui co?ter la somme de deux mille dinars. Cet ?lectricien grimpa sous nos regards ? ce poteau et y brancha un c?ble de raccordement ? l?installation de cette maison de fortune. Lui, touchera ces 2.000 dinars pour le service, et elle, ne paiera aucun sou? pour toute l??nergie qu?elle consommera. Dans ce douar qui rena?t sur le site de son pr?d?cesseur ras?, des individus instaurent leur propre loi, la loi du plus fort. Samir, un employ? d?une cit? universitaire, habitant ce douar raconte comment il a ?t? victime de ces individus. ?J?ai ?t? victime, il y a quelques temps, d?un cambriolage et d?une agression ? l?arme blanche?, dira-t-il avant de souligner : ?Il n? y a pas de s?curit? dans ce douar qui se transforme en fin de journ?e en foyer de dealers?. Le maire d?Es Senia dira, ? propos de ce douar qui rel?ve de sa juridiction : ?Notre commune s?est inscrite dans la politique nationale d??radication des bidonvilles et il en sera ainsi pour ce douar?. S?agissant des pratiques d?lictueuses constat?es par les habitants de ce douar, le PAPC dit n?avoir aucune information sur cette question.