Le pr?sident de l?UGEA, f?d?ration d?Oran, a sign?, hier, avec le directeur de l?Emploi de la wilaya d?Oran, une convention portant sur l?insertion professionnelle de 700 jeunes parmi les dipl?m?s universitaires, ceux form?s dans les centres de formation ainsi que les sans qualification. ?C?est un nouveau pas de franchi dans le monde de l?emploi, mais c?est aussi un geste concret dans la mat?rialisation d?un acte de partenariat entre des entreprises et promoteurs du BTPH, 140 unit?s, et la direction de l?Emploi, dans le cadre de la r?sorption du ch?mage?, a indiqu?, hier, Nasreddine Akeb, pr?sident de la F?d?ration d?Oran de l?UGEA, qui a fait part d?une liste de 700 jeunes, dont 200 cadres dipl?m?s de l?universit? et 500 form?s dans les m?tiers sp?cifiques de la ma?onnerie. Il faut dire que ce nouveau dispositif qui a ?t? mis en branle en Juin 2008, a tenu ? souligner Mme Iles, directrice de l?ANEM, pr?sente un double avantage, celui d?avoir permis une motivation, soit un salaire aux jeunes de ce secteur, un pr?salaire ou encore une bourse, outre celui d?offrir aux entreprises une main-d??uvre qui r?pond aux profils demand?s. Pour les primo-demandeurs, en sus de la s?curit? sociale qui est garantie, la contribution de l?Etat peut aller jusqu?? hauteur de 12.000 DA, pour les dipl?m?s. Pour ceux qui sont encore en formation, les bourses sont de l?ordre de 4.000 DA?. Maintenant reste ? savoir si ce dispositif est efficace ou non. Une interrogation que pose M. Akeb qui milite pour l?instauration d?un comit? de suivi pour mettre en ex?cution ce dispositif suivant des normes strictes. Un dispositif qui permettra de multiplier l?insertion d?un nombre de jeunes en attente d?un emploi de plus en plus ?lev?, et, en ad?quation avec des diff?rents plans de charge des entreprises du b?timent de la wilaya d?Oran, du nombre de promoteurs et des possibilit?s d?absorption de main d??uvre, notamment avec l?existence d?un fonds sp?cial de l?Etat. Selon le directeur de l?Emploi, ?le montant du fonds allou? pour la direction r?gionale de l?Emploi qui chapeaute cinq wilayas de l?Ouest, est de l?ordre de 150 milliards de centimes. Mais ceci n?est pas suffisant pour prendre en charge le secteur du BTPH, un cr?neau, au demeurant, mal organis? et un segment mal pris en charge. Bien entendu, on nous r?torquera qu?il y a non disponibilit? de certains profils, mais le probl?me qui se pose est comment tirer profit de cette main d??uvre abondante, une main d??uvre qu?il faut former et prendre en charge, d?autant plus qu?il existe, dans le cadre du dispositif d?aide ? l?insertion professionnelle, une prime pour les encourager et les orienter?, comme le dira un promoteur immobilier. ?C?est que les jeunes ne sont pas motiv?s pour travailler dans ce secteur en raison de leur exploitation par certaines entreprises pas toujours promptes ? les assurer?, confie Bouzid, un ancien ma?on, qui plaide pour une formation ? la carte pour permettre ? ces jeunes demandeurs d?emploi de b?n?ficier des avantages que peut procurer ce nouveau dispositif. Il faut dire que les jeunes ne cessent de d?crier leur d?tresse, ? l?image de ceux qui continuent de tenter leur aventure en mer, ? la recherche d?un r?ve. Un r?ve souvent ?vanoui, comme le dit avec un c?ur oppress? Mohamed, un jeune ch?meur de Hassi Ameur rencontr? ? l?agence ANEM et qui attend depuis quatre mois un hypoth?tique emploi. ?N?importe quel emploi, pourvu que je ne cr?ve pas de faim!?, dira un autre interlocuteur. Il faut dire qu?ils sont nombreux ces employ?s qui travaillent dans les chantiers du b?timent sans b?n?ficier d?aucune assurance. Mieux, c?est tout un personnel qui demande ? ?tre r?gularis?, comme ne le cache pas le pr?sident de l?UGEA d?Oran qui a demand? ? la direction de l?Emploi de la wilaya de lui pr?ter main forte et d?aller au devant des choses. Une mani?re comme une autre pour dire que certaines agences de main d??uvre sont d?faillantes.