L?une des plus grandes vertus qu?il faut avoir dans le cheminement vers Dieu est la fid?lit?: la fid?lit? envers celui par qui Dieu nous accorde Son bienfait, envers celui qui nous guide dans le droit chemin, nous extirpant des t?n?bres vers la lumi?re. La fid?lit? doit revenir en premier lieu ? celui, parmi nos ma?tres, qui a ?t? le premier ? nous parler de Dieu - Exalt? et B?ni soit-Il - puis ? nous guider vers la Porte de Son Agr?ment, en nous enseignant les pr?ceptes et les piliers de l?islam. L?importance de la fid?lit? est soulign?e par la maxime arabe: ?De qui m?enseigne une lettre, je deviens l?esclave?, mais aussi par le propos du Messager de Dieu: ?Lorsque Dieu r?unira les cr?atures le Jour de la R?surrection, il questionnera l?un de Ses serviteurs auquel un autre de Ses serviteurs aura rendu quelque service ici-bas: ?L?as-tu remerci?? - Oui, Seigneur, r?pondra le serviteur interrog?, j?ai su que c?est Toi qui a permis que ce service me soit rendu, alors je T?ai remerci?. - Tu ne m?as pas remerci?, r?pondra Dieu, car tu n?as pas remerci? celui gr?ce ? qui Je t?ai rendu ce service?. Mais notre fid?lit? ne doit pas s?arr?ter ? notre ma?tre direct. Elle doit s??tendre au contraire ? ceux qui ont instruit et orient? notre propre ma?tre. C?est pourquoi la coutume chez les cheikhs est de parler ? leurs disciples de leurs cheikhs et des cheikhs de leur cheikhs, en manifestant toute la loyaut?, le respect et la reconnaissance qui leur sont dus. L?une de leurs maximes les plus ?loquentes ?nonce ainsi que : ?C?est ?tre un homme de science que d?attribuer l??nonc? d?une v?rit? scientifique ? celui qui l?a dite?, car c?est bien l? une marque de fid?lit?. Tant que le serviteur s?attache ? ?tre fid?le, Dieu - Exalt? et B?ni soit-Il - accro?t sa connaissance des actes m?ritoires et en fait une personne de m?rite. Les Anciens disaient ainsi: ?Ne reconnaissent le m?rite des hommes de m?rite que les hommes de m?rite?. Le serviteur gravit ainsi avec sa fid?lit? l??chelle de tous ceux qui ont permis que lui soit donn? acc?s ? la connaissance religieuse, ? l?instar des grands juristes et des grands traditionnistes, jusqu?? ce qu?il parvienne aux Compagnons du Proph?te, qui ont port? le flambeau apr?s la mort de celui-ci et ont d?pens? leur vie pour la sauvegarde et la transmission ? leurs Successeurs de cette connaissance. Car ces hommes, c?est Dieu qui les a choisis pour ?tre les ministres et les soutiens de Son Proph?te; c?est Lui qui la ?duqu?s ? la faveur de l?islam et qui en a fait de dignes Compagnons du Suzerain de la cr?ation, dont le m?rite est universel et que Dieu a envoy? en tant que mis?ricorde pour les mondes. L?obligation de loyaut? envers le Suzerain de la cr?ation se manifeste via l?injonction divine de prier pour le Proph?te, ce, bien que notre pri?re soit d?j? accomplie. Ainsi, nous demandons ? Dieu de le b?nir, alors qu?Il est d?j? entrain de le b?nir, Lui et ses Anges. Notre pri?re a donc tout lieu d??tre une injonction au souvenir de cet homme, de ses m?rites, de sa lutte pour la diffusion de son message, des difficult?s et des souffrances qu?il a d? endurer pour que ce message nous parvienne tel une voie vierge et pure, dont la nuit, lumineuse et splendide, est comme le jour.