Le c?ur de l?insouciant se couvre d?un voile. Il ne trouve au dhikr aucun go?t ni aucune douceur. Et il en va de m?me pour les autres pratiques cultuelles. Il est dit : ? Il n?y aucun profit dans le dhikr quand le c?ur est absent et insouciant. ? Cela ne veut pas dire qu?on doit abandonner le dhikr par la langue quand le c?ur n?y est pas. Au contraire, il y a lieu, pour quiconque est dot? d?une grandeur d??me et d??l?vation spirituelle, de lutter contre lui-m?me, de surveiller son c?ur fr?quemment, en vue de se transporter d?un dhikr par la langue sans le c?ur ? un dhikr de la langue avec une pr?sence du c?ur. Cela peut s?identifier ? celui qui, muni de son arc, lance une fl?che. S?il n?atteint pas une premi?re fois son but, il essaie une seconde fois et une troisi?me jusqu?? ce qu?il y parvienne. Il en est ainsi de l?homme avec son c?ur. Il tente une fois apr?s l?autre jusqu?? ce qu?il le familiarise avec le dhikr et l?habitue ? sa pr?sence ? Dieu le Tr?s-Haut. ?El-Ghaz?l? a dit : ? Sache qu?il est apparu aux hommes clairvoyants et perspicaces que le dhikr est la meilleure des oeuvres. Cependant, trois ?corces se superposent en lui, l?une est plus pr?s que l?autre du noyau. Au-del? de ces ?corces, le dhikr a son v?ritable noyau. L??corce n?a de m?rite que d??tre la voie vers le noyau?. L??corce premi?re : C?est le dhikr par la seule langue. La seconde ?corce : C?est le dhikr du c?ur lorsque celui-ci a besoin d?y ?tre impliqu? pour ?tre pr?sent et si on l?abandonne ? sa nature, il continuera ? errer dans de vaines pens?es. La troisi?me ?corce : C?est quand le dhikr devient ma?tre du c?ur et le domine enti?rement, au point qu?il faudrait ? l?invocateur de grands efforts pour arracher son c?ur au dhikr l?espace d?un instant ; de la m?me mani?re que l?insouciant a besoin d?efforts continus pour ?tablir et maintenir son c?ur dans le dhikr.