La troisi?me ?dition du festival du th??tre professionnel de Sidi Bel Abb?s vient de se cl?turer par un verdict sans appel et couronner le spectacle ?Rencontre avec...? de la troupe ?El Afsa? de Tlemcen en l?honorant de la premi?re place. Une cons?cration qui permettra ? la troupe ?El Afsa? d?entrer ainsi dans la grande cour des grands ? Alger et pourquoi pas s?illustrer lors du festival national et continuer son crescendo charme. Adapt? de l??uvre de Slamofir Mrozek, la pi?ce est une all?gorie de la pratique th??trale, illustr?e ? travers l?histoire d?un trio candidat au suicide. Chacun d?eux argumentera sa d?cision, et tout finira comme dans Hamlet, par l?an?antissement de la sc?ne. Fin tragique dans une sc?nographie non conventionnelle, th??tre nu, de suggestion que le metteur en sc?ne, Ali Abdoun a su en doser les sens. Les com?diens sont ? f?liciter, d?abord pour avoir ?senti?, ?s??tre cramponn?s? ? des personnages pas ?vident ? interpr?ter. Le jury a choisi et il est souverain. La seconde place est attribu?e ? la troupe ?El Moudja?, texte de Mohamed Chergui, mise en sc?ne de Djillali Boudjema?, la troisi?me ? la ?Coop?rative belab?sienne, Kateb Yacine? pour ?Louham?, texte adapt? de Boussahla Houari d?apr?s Abdelamir Chemikh et une mise en sc?ne de Ahmed Benkhal. Peu auparavant, le public avait eu droit ? l?intarissable one man show, ?Moutazaouedj fi otla? qui a expurg? les spectateurs de l??preuve du mariage et ses mille facettes. M?canisme o? l?homme pense avoir sacrifi? sa libert? pour le foyer, et dit sur le ton satyrique, le fou rire est assur? surtout aupr?s de la gent f?minine. Le rideau s?est ainsi referm? sur quelques jours o? les festivaliers auront tir? un enseignement: notre th??tre a encore du chemin pour r?pondre ? une ?chelle de valeurs qui puisse le mener vers l?universel. Beaucoup reste ? faire chez les cr?ateurs artistiques et la d?claration de madame la ministre de la Culture ? propos du projet de tisser des th??tres r?gionaux ? travers les wilayas, poussera les artistes ? ?se r?veiller?, les ?crivains ? ?tailler leurs plumes d?oie?, les metteurs en sc?ne et sc?nographe ? se montrer plus visionnaires. Enfin aux maisons d??dition ? publier et aux lecteurs ? lire. Pour qu?enfin comme dans l?antiquit?, le spectateur apprenne et connaisse les textes qu?on joue. Autre recommandation est la multiplication d?atelier pratique et que ?nos acad?miciens? descendent des chaires et fr?quentent ces lieux d?apprentissage, et ?tablir ce dialogue cher ? Platon. Au th??tre alg?rien de restituer la pens?e de Kaki, des Kateb, Allalou, Bachtarzi et Ksentini pour que nos jeunes renouent avec leurs a?n?s.