Dans les communes pastorales de sud de la wilaya de Sidi Bel-Abb?s, l?heure est ? la grande mobilisation contre le criquet marocain, dont les principaux foyers localis?s semblent se concentrer tout particuli?rement dans les communes respectives de Ras El-Ma, Marhoum et Oued Seba?, o? 186 hectares de terres de pacage en sont d?j? infest?s. Les premiers rapports transmis par les ?quipes de prospection, mobilis?es dans le cadre du dispositif de surveillance et de lutte contre ce fl?au, font en effet ?tat de l?infestation de 186 hectares de terres de parcours par ce redoutable ravageur de plantes, tout aussi vorace que son alter ego migrateur, le criquet p?lerin. M?me si la situation n?est pas pour autant jug?e pr?occupante, les services de la protection phytosanitaire n?ont pas h?sit? ? d?p?cher sur les lieux une ?quipe mobile de techniciens, dot?e de tout le mat?riel et des produits chimiques n?cessaires, pour traiter efficacement la zone d?j? infest?e. L?op?ration consiste ? d?truire les foyers primaires du criquet marocain, ?vitant ainsi la formation de bandes larvaires et des essaims, tout en maintenant, sous surveillance, ses principales aires de reproduction et de gr?garisation. Les sp?cialistes n?arrivent pas d?ailleurs, ? s?expliquer pourquoi et comment cet insecte, dont l?aire de gr?garisation traditionnelle se limitait aux seules communes de Oued Sefioune et de T?nira, situ?es plus au nord, ait pu progresser sur une aussi grande distance et coloniser ainsi un nouveau territoire, autrement dit, un ?tage bioclimatique beaucoup plus ?lev? et humide et d?autant moins propice ? sa survie et qui plus est, ? la reproduction de son esp?ce. Le m?me ph?nom?ne est observ? ?galement avec la punaise des c?r?ales, plus connue localement sous le nom de ?Moutbig? et qui tend ? se manifester aujourd?hui de mani?re presque r?currente en plusieurs points du territoire de la wilaya de Sidi Bel-Abb?s, alors qu?elle restait jusque-l?, concentr?e au sein d?un territoire bien limit?. Mais l?, fort heureusement, la persistance du froid qui a caract?ris? la r?gion, durant les mois de mars et d?avril, aurait fini par retarder la sortie de la punaise de ses g?tes d?hiver et sa migration vers les champs c?r?aliers. Ceci ?tant, leur niveau de prolif?ration n?ayant pas encore atteint la cote d?alerte, les responsables de la protection des v?g?taux ?cartent pour le moment, l?imminence de tout risque d?invasion ? grande ?chelle par ces deux principaux ravageurs. N?anmoins, la vigilance doit rester de mise pour les ?quipes de surveillance et de lutte actuellement ? pied d??uvre.