Jug? par le tribunal d?Oran pour d?tention et commercialisation de stup?fiants, et condamn? ? la peine de sept ans de prison ferme, le mis en cause, B.M., a comparu, hier, devant la cour d?appel d?Oran. Le 3 avril de cette ann?e, les ?l?ments de la police, apr?s une v?rification d?identit?, interpellent le d?nomm? B.M., en ?tat d?ivresse. Fouill?, il est extirp? de ses poches trois gros joints de kif et six comprim?s de psychotropes. Questionn? sur la provenance et l?utilit? de ces produits, il commencera par nier toute relation qui les lierait, avant de reconna?tre que c?est l? une marchandise faisant l?objet de son trafic. Qu?il est dealer. Bien qu?il retirera cette compromettante d?claration, se pr?sentant, enfin, en consommateur. Un r?le, croyait-il, qui ne lui vaudrait que quelque discours de r?primande. Appel?, hier, ? la barre, il rejettera ainsi le grief retenu contre lui de la commercialisation, optant pour la qualit? de consommateur. Toutefois, le magistrat, qui en sait quelque chose sur cette strat?gie de ces ind?licats n?gociants, ne manquera pas de rappeler, en parfait oblig?, que tous les pr?venus, arr?t?s en possession de kif pr?tendent que cela est r?serv? ? leur consommation propre, pensant de la sorte b?n?fici? d?une r?duction de peine... Le mis en cause, craignant quelque obsolescence de sa tactique, r?pliquera, alors: ?Lors de mon arrestation, j??tais ivre? Je ne savais pas ce que je d?clarais?. Il ignorait que ce qu?il croyait ?tre, l?, une astuce pour ?chapper ? la cour qui ?tudiait de la nocivit? de sa situation, ?tait en fait une parade tout juste bonne ? ?taler son degr? de d?bauche, et r?duire ses sursis? Le magistrat qui y r?agira le premier, observera: ?Et de surcroit, vous ?tiez en ?tat d??bri?t? !...? Le procureur demandera, au terme de son r?quisitoire, le maintien de la premi?re peine. L?avocat du mis en cause plaidera les circonstances att?nuantes, pour la consommation, et l?acquittement, pour la commercialisation. L?affaire a ?t? mise en d?lib?ration.