Accus?s dans une affaire de dilapidation de deniers publics, acceptation de ch?ques sans provisions, utilisation de deniers publics ? des fins personnelles, H.N., H.A., A.A., B.H. et A.K., d?j? condamn?s par deux fois ? des peines de 5 et 8 ans de r?clusion, ont comparu, hier, apr?s un pourvoi en cassation introduit aupr?s du tribunal criminel de la cour d?Oran. Les faits remontent au 26 mai 1996, avec le l?activation de l?action publique suite ? un d?p?t de plainte aupr?s du procureur de la R?publique d?A?n El-Turck. La plainte ?manait du directeur de la banque BADR et concernait les agissements de certains employ?s de l?agence qu?il accusait de dilapidation de deniers publics, estim?s -suite ? plusieurs expertises- ? plus de 16 milliards. Dans la l?objet de la plainte, le responsable explique qu?il a ?t? constat? que l?ancien directeur de cette agence BADR, le d?nomm? H.N., utilisait ses pouvoirs pour faciliter ? certains clients d?obtenir des emprunts bancaires, acceptait des ch?ques sans provisions suffisantes, transgressant ainsi le syst?me mon?taire. Le pr?judice subi par cette agence ?tait, ainsi, estim? ? 107.186.785,64 dinars. Ou pour le moins ? ce premier stade des investigations internes lanc?es par la direction. Suite ? cette instruction, le d?nomm? H.N. sera entendu et reconnaitra les faits. Il expliquera, ? cette occasion, qu?il a donn? instruction pour le paiement de 4 ch?ques d?un montant global de 68.435.946 dinars, qui s?av?reront sans provision. Toujours en cours d?instruction, un autre mis en cause, A.A., sera entendu. Celui-ci affirmera qu?il b?n?ficiait de largesse de la part du directeur de cette agence et expliquera comment il agissait pour b?n?ficier de fonds qu?il puisait au niveau de cette banque. Ainsi A.K., d?clarera qu?il a remis un ch?que sign? ? blanc au d?nomm? A.A., ainsi qu?a deux autres personnes. Et par la suite, un chiffre d?lirant fut port? sur ce m?me ch?que qui servira au retrait de 18.755.000 dinars. Le mise en cause B.H. reconnaitra avoir remis ? A.A. un ch?que sign? ? blanc. De son c?t? H.A., le pr?d?cesseur de H.N., ?galement responsable au niveau de cette banque, reconnaitra les d?passements auxquels il participa. Tous ces mis en cause, une fois pr?sent?s devant le magistrat instructeur reviendront sur leurs d?clarations et nieront les faits. Appel?s, hier, devant le tribunal criminel de la cour d?Oran, les mis en cause maintiendront leurs d?clarations. H.N. affirmera qu?il n?a agi de la sorte qu?avec des clients qu?il connaissait, tel A.A. ?Mais, lui r?torquera le magistrat de l?audience, vous ne pouviez transgresser ainsi le syst?me mon?taire sur la simple base que la personne en question est votre client?. Pour sa part, H.A. dira que ces faits se sont produits alors qu?il n??tait plus en service au niveau de cette agence. Lors de son r?quisitoire, le repr?sentant du minist?re public requerra ? l?encontre de H.N., H.A. et A.A. cinq ans de prison ferme, et trois ann?es contre B.H. et A.K. Aussi, expliquera le procureur, ces derniers seront jug?s sur la base de loi concernant la lutte contre la corruption. La d?fense qui avait d?pos?e un document faisant ?tat de prescriptions, plaidera la non culpabilit? de ses mandants. Apr?s d?lib?ration H.N., A.A. et H.A. ?coperont de 5 ans de prison ferme, alors que B.H. et A.K. seront condamn?s ? 10 mois de prison avec sursis.