La plage de Terga, sans surveillance malgré une affluence de baigneurs, a été le théâtre, jeudi vers midi, d'une véritable tragédie, soldée par la disparition de trois jeunes gens, portant ainsi à cinq le nombre de noyés en l'espace de deux semaines, alors que des pêcheurs en sauvaient deux autres d'une mort certaine. La plage de Terga a toujours été privilégiée par les estivants venant surtout de la région de Sidi Bel-Abbès. Et pour ne pas faire démentir cette tradition, cinq cousins lycéens sont venus de la ville de Sidi Bel-Abbès, connue pour ses pics de chaleur, pour passer une journée agréable au bord de la mer. Mais cette plage est réputée dangereuse quand la mer est démontée, les vagues y étant très larges et fortes et ses courants pleins de traîtrise. Tout occupés à leurs jeux dans l'eau, les cinq jeunes gens, qui faisaient trempette ensemble, ne se sont même pas aperçus que le courant les entraînait vers le large. Quand ils se sont rendus enfin à l'évidence, il était déjà trop tard. Ils demanderont secours à des pêcheurs qui étaient sur les rochers qui n'hésiteront pas à aller courageusement à leur rencontre. Mais la mer était trop houleuse. Seuls deux parmi les cinq imprudents auront la chance de s'en sortir vivants. Les trois autres seront portés disparus. Alertée, la brigade de gendarmerie de Terga a aussitôt fait appel à la Protection civile, dont les plongeurs sont venus de Aïn Témouchent, pour lancer les recherches restées vaines jusqu'à la fin de la journée du jeudi. Et ce n'est qu'hier, vendredi, que deux des trois corps ont pu être retirés de l'eau alors que le troisième est toujours introuvable à l'heure qu'il est. Avec ces trois dernières victimes, le bilan est vraiment trop lourd puisqu'il porte à cinq le nombre de baigneurs noyés en l'espace de deux semaines, au niveau de cette même plage, si l'on compte le jeune universitaire de Sidi Bel-Abbès, originaire de la wilaya d'El-Bayadh, et le quadragénaire algérois décédé mardi dernier.