Comme si un problème ne suffisait pas, l'APC de Tizi-Ouzou vient de connaître aussi une grève des employés de l'état civil.En effet, les citoyens qui s'étaient déplacés, hier, et souvent de fort loin, ont trouvé devant eux les guichets de l'état civil fermés. Les employés de ce service expriment, ainsi, leur solidarité avec leurs trois collègues devant comparaître devant la justice pour répondre du grief de destruction de registres d'état civil. L'affaire remonte à, environ, six mois et plus d'une centaine de témoins et victimes ont, ainsi, vu le procès reporté au 21 juin. L'APC de Tizi-Ouzou, en dehors de cette malheureuse affaire, vit des tensions et ne semble guère près de se défaire de ses problèmes. Tout a commencé quand, de guerre lasse, le maire actuel a décidé de dissoudre tous les organes exécutifs de la commune. Une décision à laquelle ne veulent pas se plier les élus pourtant de son camp: le FLN. En effet, le maire, après avoir essayé de composer avec sa majorité, s'est retrouvé devant une situation inextricable. Ses adjoints lui reprochant «une gestion qualifiée d'unilatérale et la décision prise d'hégémonique». N'ayant pas usé de langage diplomatique, ces élus affirment, dans un courrier adressé au maire et rendu public, que cette décision de dissolution des organes délibérants n'a fait l'objet d'aucune assemblée. Et d'ajouter que «cela démontre, si besoin est, l'inconscience et la confusion qui règnent dans la gestion des affaires de la cité». Récemment, le SG de cette commune a touché le wali en lui faisant part de certaines dépenses qu'il juge, du moins, inappropriées comme ces «achats de pièces détachées qui se chiffrent à plusieurs millions de centimes alors qu'elles ne sont même pas parvenues à remettre en fonction les véhicules en panne, notamment les camions affectés à la voirie !» Le wali a, d'ailleurs, reçu le maire et, selon des sources, il aurait fait part de sa consternation par rapport à la situation que vit l'APC de Tizi-Ouzou.La réflexion au niveau des élus est de faire appel aux comités de villages. Cette dernière initiative, qui n'est, semble-t-il, pas partagée par tous les élus, risque fort, si elle se matérialise, de faire mal à tout le monde. Les comités de villages déclarent, quant à eux, que «personne n'est indemne de critique à l'APC !»En attendant, ce sont les citoyens qui ne savent plus où donner de la tête et cette grève n'est pas faite pour arranger les choses.