Le président Bouteflika est rentré, avant-hier, à Alger en provenance de Suisse où il a subi une visite médicale ordinaire, selon une source généralement bien informée. Il a profité de son séjour helvétique pour passer un examen médical approfondi et y suivre des soins appropriés afin d'être au mieux de sa forme pour reprendre au plus vite ses activités. Le président Bouteflika est resté plus d'une semaine dans ce pays qu'il connaît parfaitement bien puisqu'il y séjourne régulièrement depuis le début des années 80. L'information a été rapportée la semaine dernière par deux journaux helvétiques. Selon les deux quotidiens, le président Bouteflika a été vu, en compagnie d'un médecin spécialisé en cardiologie, dans la clinique Genolier à Genève. Le quotidien suisse «La Côte» avait publié sur son site internet, que le président Bouteflika a été vu, avec un médecin cardiologue. Il a été, ensuite, vu prendre son dîner, devant tout le monde, dans le restaurant de la clinique, où il a été admis pour se soigner. Cette clinique est située au quartier Nyon, a ajouté la même source. De son côté, le quotidien «La Tribune» de Genève avait indiqué que le président Bouteflika a été vu en compagnie de son médecin cardiologue dans le restaurant de la clinique sus-indiquée. Le journal suisse a ajouté qu'aucune mesure de sécurité n'a été prise. Lors de sa visite à Genève, le président Bouteflika a passé deux nuits à l'hôtel Métropole. Ce quotidien a indiqué que Bouteflika visite souvent Genève et réside régulièrement près du lac Léman qui est l'un des plus beaux et plus célèbres lacs d'Europe. Aussitôt après la divulgation de cette information, un acharnement médiatique particulièrement indécent a été observé, aujourd'hui plus qu'hier. Pourquoi en faire tant de bruit? Que recherche-t-on derrière cette annonce? Pourtant, tout bilan médical n'est pas censé attirer autant l'attention. Malgré le caractère anodin de cette information, la nouvelle a été abondamment commentée et disséquée par les chancelleries occidentales et arabes selon El Khabar qui ajoute que deux ambassades arabes et d'autres occidentales n'ont pas hésité à transmettre à leurs hiérarchies des rapports sur l'état de santé du président Bouteflika. Cette situation a provoqué la réaction musclée des autorités algériennes, ajoute El-Khabar qui rapporte que le pouvoir algérien par le canal diplomatique a averti ces chancelleries qu'il ne saurait «tolérer ces agissements inamicaux» et que toute tentative d'intrusion dans le cercle présidentiel «connaîtra une riposte appropriée». Un calendrier international particulièrement dense attend le chef de l'Etat qui doit entamer une visite officielle au début du mois de juillet en Libye. Sur le plan interne, une visite à Tizi-Ouzou est, également, programmée durant le mois de juillet. Il se rendra, ensuite, en automne en visite officielle en France à l'invitation du président français Nicolas Sarkozy. Le président Bouteflika avait reçu successivement, à Djenane el Mufti, le 31 mai dernier, le ministre des Affaires étrangères des EAU, le cheikh Abdallah Ben Zayed Al Nahyane, et le président du Parlement d'Indonésie, M. Hidayat Nur Wahid.