C'est ce qu'a indiqué hier à Liberté une source à la présidence de la République/personname /, précisant que le chef de l'Etat poursuit ses examens médicaux. La fin de son hospitalisation dépend des médecins traitants. De son côté, le président Jacques Chirac, interrogé à ce sujet, assure que “les choses se passent bien”. Il s'agit là d'une première déclaration officielle, suite au communiqué de la Présidence de samedi soir au sujet de l'hospitalisation de Abdelaziz Bouteflika à l'hôpital militaire français du Val-de-Grâce, après les premiers soins prodigués au centre hospitalo-militaire de Aïn Naâdja. “Son état de santé s'est clairement amélioré après les examens médicaux effectués à Paris”, a affirmé l'interlocuteur de Reuters, avant d'ajouter que “son état de santé n'inspire aucune inquiétude”. Ces déclarations, certes rassurantes, ne laissent néanmoins subsister aucun doute quant au caractère sérieux de la maladie du chef de l'Etat. En effet, il ne s'agit pas que de simples bilans de santé ordinaires, comme annoncé dans le premier communiqué de la présidence de la République. Le fait qu'aucune date pour la sortie de Abdelaziz Bouteflika de l'hôpital du Val-de-Grâce n'est connue, comme l'a indiqué hier Jean-François Bureau, porte-parole du ministère français de la Défense, atteste tout au moins de la nécessité de la prolongation du séjour à l'hôpital. “Aucune date de sortie n'est connue pour le moment”, a-t-il précisé. Ainsi, même si l'on ne dispose d'aucune indication officielle, en raison du black-out imposé à Alger et à Paris, il est clair qu'une évacuation en catastrophe vers un hôpital de cette renommée ne peut-être motivée que par une urgence réelle. Sans verser dans l'alarmisme, il suffit de se référer aux bribes d'informations distillées par M. Jean-François Bureau pour se convaincre du sérieux de la situation. Pour en revenir aux déclarations du fonctionnaire du ministère français de la Défense, il a dit que le président de la République “continue à subir des examens dans le cadre du bilan approfondi annoncé par les autorités algériennes. Aucune date de sortie n'est connue pour le moment”. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, s'est refusé à faire des déclarations sur le sujet. Il s'est contenté de renvoyer les questions sur les autorités algériennes. Quant à d'éventuelles rencontres du président algérien avec des officiels français, M. Mattéi a affirmé “n'avoir connaissance d'aucune rencontre” de ce type. S'exprimant en marge du Sommet euromed de Barcelone, le président français, Jacques Chirac, a, de son côté, assuré avoir “le sentiment personnel que les choses se passaient bien” à l'hôpital du Val-de-Grâce pour le chef de l'Etat algérien. “Ce que je peux dire, c'est que j'ai le sentiment — c'est un sentiment personnel — que les choses se passent bien au Val-de-Grâce et je fais au président Bouteflika tous mes vœux de prompt rétablissement”, a déclaré Jacques Chirac. Il a également indiqué que seules les autorités algériennes pouvaient donner des nouvelles de M. Bouteflika. “Le secret médical fait que je ne suis favorisé d'aucune confidence particulière”, a-t-il ajouté pour justifier la prudence de son propos. “la durée des soins dépend des médecins” Une source proche de la présidence de la République nous a affirmé, hier, que “l'état de santé du Président Bouteflika connaît une amélioration constante et n'inspire aucune inquiétude”. Interrogée sur la sortie de l'hôpital parisien, notre source indique : “Le président poursuit ses examens et la durée des soins dépendra de l'avis de ses médecins traitants.” K. ABDELKAMEL