L'équipe nationale algérienne a réussi enfin à chasser la guigne qui la poursuivait depuis…six ans. En effet, la dernière victoire des « Fennecs » hors de leur base, remonte au mois d'octobre 2003. C'était, à Niamey, contre le Niger pour le compte des éliminatoires de la CAN de l'année d'après. A l'époque, c'était Mansour Boutabout, qui avait eu l'insigne honneur de marquer l'unique but de la partie, alors que sur le banc, il y avait un certain Rabah Sâadane, soit l'actuel sélectionneur des « Verts » qui, six ans après, offre la victoire au club Algérie, un succès plus précieux que celui de 2003, en ce sens qu'il permet aux coéquipiers de Saïfi de faire un pas géant vers le Mondial, le plus grand évènement sportif planétaire auquel l'Algérie n'a plus pris part depuis…1986, et sous la houlette de l'entraîneur Rabah Sâadane. Et, ce n'est pas tout, puisque c'est la première fois que l'équipe algérienne parvient à marquer des buts à l'extérieur depuis le début des éliminatoires jumelées CAN/Mondial 2010. Un exploit de taille au vu des difficultés trouvées par les « Verts » dans cette compétition, qui se contentaient dans les meilleurs des cas, du nul, s'ils ne perdaient pas carrément. Du coup, c'est le chemin de l'Afrique du Sud qui est, désormais, balisé pour les « Fennecs » qui détiennent, désormais, leur destin entre leurs mains, puisqu'il leur suffira de gagner les deux prochains matches à Alger pour réaliser le rêve de tout un peuple, même si, entre temps, ils doivent prier pour que l'Egypte concède un nul dans l'un de ses deux déplacements restants, au Rwanda et Zambie respectivement. Et, si la bande à Sâadane se présente, aujourd'hui, comme étant le candidat en puissance pour le prochain Mondial, c'est surtout grâce au nouvel état d'esprit qui anime le groupe. Un esprit de solidarité qui tend à devenir la véritable force des « Fennecs » comme le soulignent tous les spécialistes. Désormais, on n'entend plus parler de clanisme entre joueurs locaux et professionnels, ce qui a constitué souvent un handicap de taille devant les entraîneurs qui se sont succédé aux commandes techniques des « Verts ». «Déjà, lors du match contre l'Egypte, on a remarqué une grande solidarité entre les joueurs de l'équipe nationale qui tiraient, tous, dans un seul but, à savoir gagner et avancer. Ils devaient, toutefois, confirmer face à la Zambie, et ma foi, ils l'ont fait brillement. Cet état d'esprit qui anime les joueurs de l'équipe nationale me rappelle personnellement l'ambiance qui existait au sein de notre génération dans les années 80, et c'est cette ambiance là qui faisait notre force», témoigne l'ancien international algérien Châabane Merezkane. Toutefois, la solidarité entre les joueurs n'est pas la seule force des protégés de Sâadane, puisque ces derniers commencent à faire preuve d'une grande maturité sur le plan tactique. C'est ce que fait remarquer l'ancien goléador des « Verts », Djamel Menad en l'occurrence. L'ancien capitaine de la glorieuse équipe nationale des années 80, en l'occurrence, Ali Fergani, lui, relève la bonne forme de la défense algérienne, en particulier le trio Boughera, Antar Yahia, Halliche. «Personnellement, je suis surpris par le niveau montré par les défenseurs algériens qui jouent désormais un rôle important dans l'échiquier de Sâadane».