Le malade, soupçonné d'être atteint de la grippe A de souche H1N1 et hospitalisé la semaine passée, a bel et bien quitté l'Hôpital Meslem Tayeb de Mascara, depuis mercredi dernier, pour regagner sain et sauf son domicile. Entre-temps, il a séjourné 3 jours durant, au niveau du service des maladies infectieuses, en total isolement. Les différents prélèvements d'usage ayant été faits avec célérité, dans un premier temps, pour être dirigés aux fins d'analyses appropriées sur l'Institut Pasteur d'Alger dans un second temps, se sont avérés négatifs et sans incidences particulières. Pour rappel, Mohammed F., puisqu'il s'agit de lui, originaire de la ville de Sig, avait pris avec d'autres passagers le vol Lufthansa du 16 juin courant, à destination de la capitale, en provenance de Francfort. A bord du même avion, voyageaient une femme contaminée par le virus de la grippe A dite «porcine», accompagnée de ses deux enfants. Ces deux derniers sont sortis, totalement guéris, si l'on en croit le communiqué du ministère, après avoir séjourné d'abord à l'hôpital d'El-Kettar puis dans celui de Béni-Messous. Quant au Sigois venu de Miami jusqu'à Alger via Francfort, il est quand même passé par le secteur sanitaire de Mascara, pour lever toute équivoque à l'injonction du ministère. Chose qui fut faite pour cerner cette maladie d'un nouveau genre et dont le virus ne semble pas être virulent, mais plutôt très sensible au Tamiflu, quand il est détecté et traité à temps. Dans ce cas de grippe, il s'agirait, aux dires des spécialistes en virologie, de combattre le virus lui-même, au lieu des maladies qu'il pourrait induire à l'image des grippes habituelles ou saisonnières, accompagnées souvent de fièvre, toux ou autres symptômes apparents. L'OMS qui s'en méfie, craint une grippe semblable à la grippe de même souche H1N1, et qui a sévi de 1918 à 1919, appelée à l'époque «grippe espagnole» et qui est venue à bout de 60 millions d'êtres humains en 3 mois de temps, à travers le monde, selon certaines estimations. Cette organisation, qui doit sa naissance justement à la grippe espagnole, a félicité l'Algérie, nous dit-on, «pour sa manière de faire et sa préparation, ainsi que pour sa détermination à combattre cette pandémie, dès son apparition.»