Treize malades sur les soixante-quatre cas d'hospitalisation cumulés jusqu'à mardi dernier et atteints de la glomérulo-néphrite aiguë (GNA) ont quitté l'hôpital les 20 et 21 août passés après une bonne évolution et la guérison totale pour certains, apprend-on auprès de la cellule de crise. Selon le directeur de la santé et de la population de wilaya de la wilaya, seuls deux patients présentant les symptômes d'un syndrome néphrétique ont été admis mardi après-midi au service néphrologie du CHU. Quant aux malades hospitalisés, notre interlocuteur estime que leur état n'est pas alarmant, et ce, en raison de la bonne évolution des cas soumis à un simple traitement symptomatique à base de Lasilix et d'antibiotique. Par ailleurs, aucun cas de décès n'est enregistré, selon le directeur de la santé de la wilaya qui précise aussi que “les résultats du bilan des examens biologiques et anatomo-pathologiques, fournis par les laboratoires de Sidi Bel-Abbès, d'Oran et d'Alger, ont tous confirmé l'étiologie infectieuse et que l'opération d'identification du germe causal se poursuit avec les spécialistes en la matière”. À ce sujet, on apprend que la qualité de l'eau du réseau comme source de contamination a été écartée. À partir de ces résultats, une seule hypothèse a été retenue par les enquêteurs, celle d'une possible contamination par les eaux usées, et ce, compte tenu de la zone où a été enregistré le plus grand nombre de malades. Pour cela, des prélèvements d'eau ont été effectués au niveau dudit périmètre pour des fins d'analyses par le laboratoire du bureau d'hygiène de la commune d'Oran et qui se sont avérés négatifs. Cependant, dans le souci de mettre un terme aux diverses supputations et interprétations qu'a suscitées “le syndrome néphrétique” au sein de la population belabbessienne, le professeur M. Soulimane, chef de service d'épidémiologie et de médecine préventive du CHU Abdelkader-Hassani et président de la cellule de crise, a déclaré hier à Liberté : “Il s'agit d'un syndrome néphrétique se traduisant par une atteinte rénale à type d'œdème et hypertension artérielle dans certains cas. Les symptômes observés chez les malades hospitalisés sont banals, et aucune forme grave n'a été constatée et aucune complication majeure ni décès n'ont été enregistrés à ce jour. Pour cela, nous notons que presque la moitié des malades a regagné son domicile, et ce, après régression spontanée due au traitement symptomatique.” Concernant l'origine du processus ayant touché un grand nombre de personnes de la wilaya, notre interlocuteur a indiqué : “Des examens indispensables sont nécessaires à cette évolution ; ils ont été effectuées et se poursuivent jusqu'à l'heure actuelle. Ces examens ont permis d'éliminer toute cause toxique et nous ont aussi permis d'envisager une origine infectieuse liée à la détermination du germe causal.” Et d'ajouter : “Ce processus est bien entendu inquiétant et mobilise toute une équipe pluridisciplinaire qui essaye de travailler dans des conditions les plus sereines possibles. Donc, nous appelons la population de la wilaya de Sidi Bel-Abbès à plus de sérénité et de calme face à cette pathologie.” Cette maladie “mystérieuse” au début de son apparition, il y a une dizaine de jours, à travers plusieurs localités et communes de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, et identifiée par les spécialistes comme étant un syndrome néphrétique, a suscité une psychose au sein de la population belabbessienne, notamment après que l'eau eut été suspectée comme étant à l'origine de la maladie. Cette hypothèse a été vite écartée par les spécialistes et les laboratoires d'analyses qui ont tenu à rassurer la population que cette maladie “n'est ni une épidémie ni contagieuse” et que l'eau potable est parfaitement saine. A. BOUSMAHA