Les habitants des immeubles de la cité des 150 Logements qui ont fait part de leur mécontentement, dans une pétition adressée avant-hier au Premier responsable de la wilaya d'Aïn Témouchent et dénonçant les conditions de vie qu'ils endurent dans cette cité, viennent d'obtenir satisfaction de l'OPGI. «Malgré vos instructions, lit-on en préambule de la correspondance dont une copie est en possession de la VO, visant la prise en charge des préoccupations des citoyens et surtout celle du volet «environnement et santé», nous continuons de subir la marginalisation et l'insouciance des autorités locales». Ceci, pour signifier que leurs immeubles sont envahis par les moustiques résultant de l'accumulation des eaux usées stagnant dans les sous-sols des blocs de leur cité. Pire, selon eux, des odeurs pestilentielles se dégagent de ces lieux, où la saleté le dispute aux menaces permanentes sur la santé de la population, particulièrement les enfants dont les organismes sont loin d'être immunisés contre les maladies en tous genres, entres autres les MTH, le paludisme, la méningite, dont les germes trouvent un milieu de culture idéal à leur propagation dans ces caves inondées. Selon les protestataires, «nos conditions de vie sont devenues intolérables et leur origine provient certainement d'une erreur de conception technique commise dans le branchement de nos descentes d'eaux usées à la canalisation principale d'évacuation vers les égouts de la ville», ont-ils soutenu. Informé par la VO du problème qui se pose au niveau de la dite cité, M. Khellafi, qui assure l'intérim du directeur général de l'OPGI de la wilaya d'Aïn Témouchent, a vite fait de dépêcher une équipe d'entretien, pour évacuer les eaux usées et réparer les égouts jugés défectueux. Selon ce responsable, en 1998, l'OPGI a déjà pris l'initiative de nettoyer de la même façon toutes les caves inondées et procéder à l'entretien de tous les égouts provenant de cette cité. «Mais, il se peut que les canalisations principales d'évacuation des eaux usées soient obstruées en aval», a-t-il objecté, tout en signalant que cette tâche ne relève pas de la compétence de l'OPGI. Reste à indiquer que les habitants protestataires ne sont pas lavés de tout reproche non plus. Certains font preuve d'un manque de culture du civisme, qui confère parfois au cynisme. Pour s'en convaincre, les agents de l'OPGI ont découvert des dépôts non biodégradables dans les égouts, provenant des travaux de réhabilitation des logements (plâtre, ciment, sable, peinture,…), sans compter les bouts de serpillières balancés avec l'eau de nettoyage des parterres dans les cuvettes des toilettes. Puisque les pétitionnaires nous ont informés eux-mêmes, que les services de l'OPGI se sont acquittés correctement de cette tâche, dimanche dernier, un cadre de cet organisme public a profité du contexte, pour exhorter ces mêmes habitants à créer un comité pour gérer en commun leur cité et inculquer à leurs voisins la culture de la vie en copropriété.