Bien qu'exacerbés au plus haut point, les habitants de la cité Bensouilah, un des premiers grands ensembles de la ville de Guelma, ayant été bâti au début des années 1970, continuent patiemment de plaider leur cause, de soulever calmement, par le biais de pétitions adressées aux responsables, les problèmes qu'ils vivent dans leur cité. Jusque-là, ils l'ont fait, en vain. A plusieurs reprises, la presse a relevé l'état lamentable dans lequel se trouve leur cadre de vie. Sans résultat. A l'OPGI, on leur promet à chaque fois de les prendre en charge dans le cadre d'un programme spécial de réfection de toutes les cités. Mais à ce jour, il n'en est rien. Ils s'étonnent du fait que leur cité, une des plus vieilles de la ville, ne semble pas faire grand cas aux yeux des responsables, alors que d'autres font l'objet d'études, écrivent-ils dans une récente pétition qu'ils nous ont fait parvenir. Parce que délabrées, les façades des immeubles nécessitent une grande réfection, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des immeubles, et le toit a besoin de consolidation en matière d'étanchéité, relèvent-ils. Les marches s'effritent et se rapetissent. Pas d'électricité à l'entrée de l'immeuble, pas de minuterie dans les escaliers. Le mur d'enceinte n'en est plus un, puisque inexistant par endroits. Un pan du mur s'est effondré. Les artères et les terrains vagues, avec les amoncellements de détritus qui les jonchent, se transforment en une décharge publique. L'éclairage public laisse à désirer. Les fuites d'eau sont légion. « Avec nos moyens, nous avons dégagé les endroits où se trouvent les fuites ; sollicités, les services d'entretien n'ont réparé qu'une fuite et ont laissé les autres », disent-ils. Se trouvant dans les façades de derrière, les boîtes contenant les éléments électriques sont ouvertes à tous les vents ; certaines boîtes des compteurs de gaz sont brisées. Outre l'OPGI, l'Epdemia et Sonelgaz, ils s'adressent également à la direction de la jeunesse et des sports, lui demandant d'aménager dans la cité un terrain de sport comme dans tous les autres quartiers. Le terrain existe, une fois aménagé, il fera profiter les jeunes de trois quartiers, ceux bien entendu de cette cité, ceux du faubourg Mebarki Saïd, et ceux de la cité Mekhencha, indique-t-on dans cette pétition. En vérité, plusieurs cités sont logées à la même enseigne.