La cour de Sidi Bel-Abbès, siégeant en session criminelle, a condamné ce lundi, trois prévenus, à 4 ans de prison ferme, peine assortie d'une amende de 20 millions de centimes, alors qu'ils répondaient de constitution d'association de malfaiteurs et d'attentat à la pudeur sur une mineure de 13 ans habitant la localité de Merine dans le sud de la Mékerra. D'après le dossier présenté à la cour, les faits de cette sensible affaire, dont le procès s'est déroulé à huis clos, remontent au mois de novembre 2008, quand la fillette a fini par accoucher d'un bébé de sexe féminin, alors que ses parents et son entourage scolaire ignoraient tout de son état de grossesse. Devant l'absurdité de la situation, une enquête a été diligentée par les éléments de la gendarmerie nationale et a abouti à l'arrestation de pas moins de 11 individus impliqués. Il s'agit des nommés W.K., H.A., D.A., K.B., S.D., R.K., D.M., M.Y, L.A., A.T., et Y.A., que la victime K.K. accusait de l'avoir violée collectivement, au mois de février de la même année 2008. Pendant son interrogatoire, la victime avait donné les noms des auteurs principaux, en l'occurrence, W.K., H.A. et D.A. âgés de 20 à 22 ans, en soulignant qu'elle avait auparavant une relation amicale avec le premier, qui l'avait forcé à le suivre dans une petite forêt isolée du côté du stade de Mérine. Sur les lieux, les attendaient selon elle, deux autres complices. Après avoir été violée par les trois acolytes, elle a été livrée à quatre autres qui attendaient leur tour, en vidant quelques bouteilles de vin à proximité. Devant le juge, la fillette a maintenu sa déposition en ajoutant, qu'elle a subi le même traitement deux jours après et au même endroit, quand elle sera livrée cette fois à la bestialité des 11 membres du groupe. Après avoir assouvi leurs bas instincts, W.K. et le reste du groupe l'auraient menacée de représailles, au cas où il lui prendrait envie de les dénoncer auprès des services de sécurité. Le rapport du médecin légiste n'a pu être établi, car il lui était impossible de relever des traces de violence sur le corps de la victime, 9 mois après son agression. De plus, l'enquête n'a été ouverte qu'après son accouchement, qui a fait d'elle une mère célibataire d'un bébé de 7 mois sans identité. Les questions posées par le juge étaient bien précises quant à l'identité des mis en cause et au jour du viol. Elle répondait avec certitude sur chaque détail de l'affaire et tenait à confirmer à la cour l'identité de chacun des accusés, en ajoutant qu'elle a été forcée à les suivre, pour assouvir leurs désirs bestiaux. Néanmoins, cette affaire si sensible, comportait plusieurs lacunes sans lesquelles, l'ensemble des mis en cause aurait été mis en accusation. Finalement, c'est le témoignage d'un jeune qui a fait pencher la balance judiciaire. Selon lui, il aurait vu la victime terrifiée, accompagnée de W.K., H.A. et D.A., se diriger vers le lieu où elle aurait subi les derniers outrages. Le représentant du ministère public ayant requis la peine maximale de 15 ans de prison ferme pour tout le groupe, le verdict n'a été rendu qu'en fin de journée du lundi, condamnant W.K., H.A. et D.A. à quatre ans de prison ferme, alors que les huit (8) autres accusés ont été relaxés pour manque de preuves.