La fête du couscous et des pâtes traditionnelles, organisée annuellement à Mila, à l'initiative de la direction de la petite et moyenne entreprise et de l'artisanat (DPMEA), a drainé une foule nombreuse, le public ayant tenu ainsi à témoigner leur intérêt pour tout ce qui a trait au patrimoine national. La manifestation qui s'est clôturée hier a regroupé des artisans de dix-sept wilayas ayant fait de la valorisation de ces plats de la cuisine traditionnelle leur gagne pain, contribuant ainsi à leur pérennisation. Cette septième édition de la fête du couscous et des pâtes traditionnelles, qui a eu pour théâtre la maison de la culture de Mila, n'a pas démenti le succès des éditions précédentes, grâce à l'intérêt grandissant du public, motivé autant par des considérations économiques mais surtout par la place exceptionnelle qu'occupe ce plat national par excellence, dans l'imaginaire collectif. Qu'on l'appelle seksou, couscous, naâma, taâm ou berboucha, il s'agit du même plat, fabriqué selon les mêmes procédés depuis des millénaires, même s'il est servi ou accommodé de milles façons. Selon l'archéologue Ammar Nouara qui a donné une conférence sur ce sujet, la mise à jour, au cours de diverses fouilles, de poteries et de dessins, atteste que les habitants de l'Afrique du Nord connaissent le couscous depuis la nuit des temps, une période que les spécialistes située entre 238 et 149 ans avant J.C.