L'été est là et avec lui recommencent, en certains endroits de Kabylie, les problèmes d'eau. C'est ainsi qu'au village d'Aït Bouali, dans la commune de Beni Douala, sise à environ une vingtaine de km au sud est de Tizi-Ouzou, les 2000 habitants affirment n'avoir pas eu d'eau dans les robinets depuis 45 jours. Aussi, hier matin de bonne heure, les adultes du village, à leur tête le comité de village, se sont massés devant le portail d'entrée de l'agence de l'Algérienne des Eaux à Beni Douala centre. Ces villageois très montés contre l'ADE disent ne pas partir des lieux jusqu'à ce que l'eau coule enfin dans les robinets du village. Selon eux, le château d'eau est plein et les vannes ne sont pas ouvertes. D'où cette sécheresse. Devant ces accusations, les autorités locales (PAPC, Chef de service de la daïra, équipe technique de l'ADE de Tizi-Ouzou) se sont rendues sur les lieux pour constater de visu le problème. Restés sur place, les contestataires ont averti que «si l'eau n'est pas revenue d'ici demain (aujourd'hui ndlr) nous passerons à d'autres actions autrement plus musclées». D'autres habitants de hameaux voisins, souffrant eux aussi de la pénurie d'eau, se sont joint aux protestataires et ensemble attendent une solution car, expliquent les membres du comité de village, «il y a de l'eau mais une très mauvaise distribution !On a sagement attendu depuis près de 45 jours que les techniciens de l'ADE viennent régler ce problème mais ce derniers, pourtant alertés, ont fait la sourde oreille !» et de se demander d'un air triste «faut-il qu'à chaque fois, pour demander son droit, on doit occuper la rue ?»