Conséquence d'un conflit qui dure encore, la situation déjà intenable à l'APC de Tiaret vient de prendre une tournure violente depuis que les membres dissidents ayant signé le retrait de confiance au maire Bekki Omar disent avoir été molestés, mardi dernier, devant la salle des délibérations. Selon eux, contre toute attente, alors qu'ils s'apprêtaient à franchir le seuil de la salle des délibérations en ce mardi 7 juillet aux environs de 9h20, pour y siéger et statuer sur leur demande de retrait de confiance, le seul et unique point à leur ordre du jour, «un groupe de personnes non identifiées, semble-t-il, a fait irruption» pour leur en barrer la porte d'accès. Toujours selon les mêmes membres de l'APC, ce groupe aurait été ameuté et incité à faire barrage à leur action visant à «en finir avec le maire». «Preuve en est, diront-ils, que trois d'entre nous ont été blessés avec des objets contondants, comme en font foi les certificats médicaux délivrés par un médecin légiste et la plainte déposée devant la police», ont-ils ajouté. Il faut dire que le pourrissement est devenu tel que toute la commune de Tiaret s'en trouve paralysée. Les conflits n'ont cessé de connaître de nouvelles péripéties, comme celle qui vient d'être évoquée, pendant que toutes les parties en présence campent sur leurs positions négatives, les uns en exhibant «des dossiers accablants portant sur la gestion du maire» et ce dernier ne semble pas plus effrayé par ces mouvements divers et dit même «détenir des preuves encore plus accablantes sur les pratiques illicites de certains membres opposants». Las de cette situation conflictuelle, rappelle-t-on, le wali a déposé une plainte après avoir diligenté une enquête, par l'Inspection de la wilaya, portant sur la gestion des affaires communales. A la suite de cette enquête, neuf personnes, dont un ex-chef de daïra, seraient citées «pour dilapidation de deniers publics, passation de marchés contraire au code des marchés publics et non-respect des lois de la République». De son côté, le ministère de tutelle aurait envoyé une commission d'enquête qui aurait abouti aux mêmes conclusions. C'est ainsi qu'un volumineux dossier se trouve actuellement déposé devant la justice, appelée à trancher sur cette affaire qui n'arrête pas de défrayer la chronique locale. Pour connaître l'avis du maire sur ce dernier rebondissement, il nous été impossible de le joindre par téléphone, et ce, en dépit de plusieurs et vaines tentatives.