La chaussée à haï El Emir Abdelkader 2, relevant de la commune de Aïn Bya est dans un état lamentable. Elle est transformée pratiquement en piste parsemée de trous et de tranchées qui y rendent toute circulation impossible… même les piétons ont du mal à circuler, apprend-on auprès d'habitants de ce quartier. «On ne peut même pas marcher tranquillement sur les rues de notre quartier, les trottoirs sont dans un état bien détérioré. On doit toujours faire très attention pour ne pas chuter. Il faut rappeler que de nombreuses personnes âgées et des enfants ont chuté à cause d'un faux pas au moment d'éviter une dépression. Il y a eu des égratignures mais aussi des fractures. Ces rues sont devenues un réel danger pour les habitants de ce quartier et tous ceux qui s'y rendent pour une raison ou une autre», dira Berrahel Omar, habitant à haï Emir Abdelkader 2. Quant à C.Abdelkrim, un autre habitant de ce quartier, il dira : «Depuis que je me suis installé dans ce quartier, en 1990, la chaussée n'a pas été réhabilitée. Ainsi, cette situation dure depuis 20 ans. Nous sommes face à un total abandon. La chaussée de la rue où j'habite est impraticable. Personne ne peut y circuler à cause des tas de terre et des tranchées qui s'y trouvent. Il y a, d'ailleurs, un trou béant dans cette route qui a vu chuter plusieurs personnes». Notre interlocuteur ajoute qu'il y a, en parallèle, le problème de l'éclairage public : «Les poteaux ne sont pas tous fonctionnels, il y a une défaillance dans ce réseau, précisera t-il avant de lancer un appel aux autorités communales pour remédier à ce problème et à celui de l'état des route. Les mêmes propos ont été tenus par Briki Lahcen : «Cette zone souffre de l'exclusion et l'insouciance des services de la commune». Ce dernier soulignera qu'il y a de cela deux mois que des travaux de réhabilitation ont été lancés, mais qui ont vite pris fin… Et nul n'en sait les raisons. Un enfant présent, celui de Abed Charef, dira avec d'innocence : «Il n'y a aucune route valable ou praticable dans ce quartier. Les routes sont comme un piège pour les passants, particulièrement les vieux et les enfants. Il y a toujours des victimes de chutes. En hiver, la situation est encore plus pénible. La chaussée se transforme en marécage. Moi, je ne sort pas quand il pleut dans notre quartier». Pour plus de détails sur ce problème, nous avons consulté le Secrétaire général de la commune de Aïn Bya. Il dira : «Effectivement, cette localité a été délaissée. Sa prise en charge a été lancée ces dernières années. Nous avons commencé par y installer le réseau d'assainissement et de gaz, et prochainement sera lancé le projet d'installation du réseau d'eau potable. Les routes ne seront prises en charge qu'une fois tous les réseaux installés».