Pas moins de cinq (5) douars relevant de la commune de Yellel, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Relizane, parmi eux, Soualmia, Khararib, Maâiiya, Kouasmia et Menasria, souffrent le martyre de la soif depuis plus de cinq ans, faute de consensus avec deux propriétaires terriens. Pour mettre fin au calvaire d'une population estimée à 4.500 habitants, les autorités compétentes ont prévu un forage équipé au niveau du hameau d'El-Aoudj. Le projet a bien été réalisé, selon les normes et réceptionné définitivement après un essai concluant pour la subdivision de l'Hydraulique de la daïra de Yellel, selon laquelle ce projet serait opérationnel à 100%. Le problème qui subsiste relève maintenant de la compétence de l'APC de Yellel. Du côté de cette dernière, le maire estime que la situation représente pour lui un véritable dilemme, dont la solution est loin d'être trouvée. Selon lui, la crise d'eau persistera, tant que le propriétaire terrien ayant cédé une parcelle pour le forage du puits, ne reviendra pas à de meilleurs sentiments et pour cause. Ce dernier aurait eu la promesse, avec engagement écrit à la clé, de la part de l'ancienne APC et lui ouvrant droit au recrutement de deux (2) de ses fils et d'un (1) neveu dans un emploi permanent. «Et comme cet engagement n'a pas été honoré, aucune goutte d'eau ne coulera dans la canalisation hydraulique placée pour ramener l'eau du forage», a-t-il conclu. «Les autorités locales, a-t-il ajouté, ont beau lui proposer un emploi progressif des personnes concernées, dans le cadre du filet social, il campe sur ses positions et rejette catégoriquement leurs propositions.» Pire, le problème a pris une tournure plus compliquée, quand ayant eu vent du différend évoqué, un second propriétaire terrien qui avait octroyé pour sa part, un terrain pour la construction du château d'eau destiné à être alimenté à partir du dit forage, s'est aligné carrément sur la position du premier, en exigeant à son tour un emploi permanent pour ses deux fils. C'est dire si la situation est grave en dépit des efforts consentis par les autorités, dont les moyens restent limités par la législation pour répondre aux vœux de ces deux citoyens. En attendant l'épilogue incertain de cette affaire devant la justice, les habitants des cinq douars sus évoqués s'impatientent et se demandent s'ils vont enfin voir le bout du tunnel de leurs souffrances.