Dans une requête adressée aux responsables du secteur et au ministère des Transports, les agents de «Rail Protect», filiale de la SNTF, déplorent la marginalisation dans laquelle ils se disent confinés depuis plusieurs années et réclament leur intégration dans les effectifs de la SNTF. Selon les termes rédigés dans la copie de cette requête, ces agents déclarent avoir été recrutés par cette filiale, depuis l'année 1997, pour assurer la sécurité du patrimoine immobilier et matériel de la SNTF. Selon eux, ils sont chargés de la protection des emprises (infrastructures) et du convoyage des trains de voyageurs, dont ils disent assurer l'accompagnement sécuritaire. Un travail pénible voire dangereux, qu'ils auront eu à accomplir surtout durant la décennie tragique, quand les trains étaient particulièrement ciblés par des actes terroristes. «Malgré cela, disent-ils, notre situation socioprofessionnelle n'aura pas évolué d'un iota», ont-ils déploré en ajoutant: «Mis a part le salaire de base, fixé entre 1.080 et 1200Da, aucune indemnité ou prime de quelque nature que ce soit, ne nous est allouée». Pis encore, selon eux, aucun plan de carrière n'a été concocté par les responsables en leur faveur en matière de promotion et aucune représentation syndicale n'est tolérée au sein de cette filiale, pour les aider à défendre leurs droits. «Cette situation de fuite en avant nous incite à revendiquer auprès des responsables de la SNTF, notre intégration dans leurs effectifs, dont ils disent «connaître tous les rouages, grâce à notre expérience acquise sur le terrain. Ceci, disent-ils, au même titre que les agents de sécurité recrutés en 2000 et qui ont été titularisés à leurs postes.» Une titularisation à même de leur permettre d'en finir avec le statut précaire de contractuel et devenir des cheminots à part entière. D'où cet appel qu'ils lancent aux responsables concernés, en espérant qu'ils soient enfin entendus.