La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) n'échappe pas au débat lié aux réformes qui touchent les entreprises publiques. Or, pour l'instant, le partenaire social refuse de « souscrire à l'éclatement de la SNTF que ce soit sous forme de partenariat ouvert ou d'élection de filiales également ouvertes à la participation du capital privé visant particulièrement les unités de maintenance, la ligne minière et la banlieue de l'Algérois ». C'est du moins la position du syndicat de cette entreprise nationale réitérée dans une lettre adressée le 7 juin dernier au directeur général de la SNTF. Par la même occasion, le syndicat signale qu'« il n'est pas permis aux représentants des travailleurs cheminots de se prononcer valablement sans avoir répercuté à la base toutes les données portant sur les réformes à inscrire à l'actif de la SNTF, plus particulièrement sur les restructurations de l'entité intégrée du réseau ferroviaire national ». Le bureau exécutif du syndicat considère, dans cette lettre, que « la SNTF et le réseau ferroviaire doivent faire l'objet de réactivation et de modernisation grâce aux importants crédits de l'Etat dans le cadre du programme complémentaire de relance économique sans qu'il soit procédé au démantèlement des structures intégrées constituant leur ossature ». Il ne manquera pas de rappeler l'exemple des pays européens qui ont tenté l'expérience d'ouverture sur le privé avec tout ce que cela a engendré comme problèmes pour l'Etat. D'où un appel à la direction générale de la SNTF « à plus de vigilance et de prudence dans ses projections ». Par rapport à cette question, les syndicalistes s'estiment convaincus que « la SNTF sera préservée et consacrée comme entreprise publique stratégique exclusivement placée sous le contrôle de l'Etat ». Bien qu'ils se disent disponibles à discuter de « tous les stades de propositions qui garantissent l'intégrité de la SNTF à l'exclusion de toutes les autres approches remettant en cause la pérennité de l'avenir des cheminots et leurs acquis sociaux ».