La deuxième édition du Panaf entrait hier dans sa deuxième semaine après sept jours d'activités culturelles riches et variées avec, entre autres, le Festival international du cinéma d'Alger à la salle Ibn Zeydoun (Ryadh El-Feth) dont la clôture est prévue pour le 19 juillet courant et durant lequel 120 films de fiction et documentaires -algériens, africains et afro-américains- sont programmés. Il y a eu auusi, dans le contexte du 7ème art, un colloque de deux jours sur le cinéma africain, colloque auquel ont pris part des réalisateurs et cinéastes du continent noir. La première semaine a également été marquée par un festival international du théâtre qui se tient au TNA Mahieddine-Bachtarzi (Alger), festival qui a vu la participation de "de grands hommes du théâtre africain», certains y ayant joué quarante années après leurs prestations sur les planches du TNA. En matière d'arts plastiques, le public a retrouvé l'une des figures marquantes de l'art pictural algérien, l'artiste peintre Choukri Mesli qui puise dans le signe tifinagh pour donner une force extraordinaire à ses œuvres qui sentent l'africanité. Il y a eu aussi une exposition de Zaphira Yacef Saadi, consacré au vécu des Africains, inaugurée sous le titre "Mama Africa, berceau de l'humanité". La photographie n'est pas laissée à l'écart. Une exposition regroupant trente photographes, dont six Algériens, s'est tenue sous le titre de "Reflets d'Afrique", au Musée national d'art moderne et contemporain. C'est aussi le cas de la bédé. Dans ce contexte, une soixantaine de bédéistes africains de dix-huit nationalités participent à la mise en page d'un recueil baptisé "la bande dessinée conte l'Afrique". Le recueil regroupant l'ensemble des BD africaines, exposées à Alger, sera présenté vendredi prochain lors d'un concert animé par le chanteur congolais, Barly Baruti, à l'esplanade du palais des Expositions. Par ailleurs, la richesse et la beauté des pièces artisanales produites dans le continent africain ont été mises en valeur à l'occasion du 1er Salon de l'artisanat d'art africain ouvert au palais de la Culture Moufdi-Zakaria, jusqu'à la clôture du Panaf. Volet patrimoine culturel oral et immatériel de l'Afrique, classé chefs-d'œuvre de l'humanité par l'Unesco, une exposition lui est consacrée à la Safex, jusqu'au 20 juillet. Réalisée selon une scénographie contemporaine alliant avec harmonie les sonorités, la gestuelle et les lumières, cette exposition, met en valeur les dix-huit chefs-d'œuvre africains classés sur la liste de l'Unesco depuis 2003. Autre fait marquant, l'exposition des ossements de Lucy, la célèbre Australopithecus afarensis découverte en 1974 en Ethiopie. Exposés au Musée national du Bardo (Alger), ossements acheminés par avion à partir de l'Ethiopie. Les ossements en question, vieux de 3,2 millions d'années, ont été découverts dans les collines éthiopiennes de Hadar par un paléontologue américain Donald Johanson et son étudiant Tom Gray qui effectuaient des recherches en compagnie d'autres scientifiques dans cette région. On notera enfin que la musique, tous genres confondus, meuble chaque jour -depuis une semaine- les soirées des Algérois et des mélomanes d'autres villes du pays comme Oran et Sidi bel-Abbès. Ces soirées sont animées par des chanteurs et musiciens algériens, mais aussi africains, apportant des notes de fraîcheur au public en ces jours de canicule.