Selon des sources bien au fait du sujet, l'annexe des services de l'Office de la gestion et de la promotion immobilière (OPGI) de la daïra d'Oran s'apprête à traduire en justice certains locataires de la cité 216 logements pour non paiement du loyer depuis de nombreuses années. «Nous avons opté pour cette solution de la voie judiciaires après que toutes les tentatives de règlement du contentieux aient été épuisées. Malgré les nombreuses mises en demeure adressées aux clients, ces derniers ont refusé de s'acquitter de leurs frais de loyer dus à l'OPGI. Je tiens à préciser que les mises en demeure leur ont été notifiées par voie postale recommandée, et même par huissier de justice. Les clients étaient conviés à maintes reprises à régler leurs créances dans un délai ne dépassant pas les 20 jours», déclare un chargé de bureau au service contentieux de l'OPGI. Pour les chefs de familles ayant reçu les mises en demeure durant les deux derniers mois, à savoir mai et juin, la situation est trop difficile pour eux. «La plupart d'entre nous sont démunis et ont des familles à prendre en charge. C'est pourquoi nous sollicitons les services de l'OPGI à élaborer à notre faveur un échéancier de paiement», dira Hadef Tahar, locataire, qui ajoute : «Certains parmi nous ont atteint un cumul de dettes de 15 millions de centimes parfois. C'est quasiment impossible de pouvoir régler une telle somme en une seule fois. Si la justice tranche en faveur des services de l'OPGI, en exigeant un paiement comptant des créances, ce serait pour nous une grande catastrophe». Les familles concernées par ces créances non réglées craignent de subir des décisions d'expulsion en cas de non paiement sur le champ. A souligner que les créances de l'OPGI représentant le montant des loyers impayés ont été estimées l'année dernière à 50 milliards de dinars. Les services de l'OPGI avaient procédé au classement des locataires par catégories, afin d'assurer un traitement spécifique pour chaque dossier. «Certains clients accumulent un retard allant jusqu'à trois mois, et auxquels il suffit de faire un rappel», indique un responsable de l'OPGI, avant de révéler : «Nous avons mis en place une brigade de recouvrement qui est à pied d'œuvre pour sensibiliser les clients à ne pas dépasser les 6 mois et de tomber ainsi dans la catégorie des récalcitrants. Toutes les facilités de régularisation seront accordées à ceux qui affichent la volonté de payer», nous précise-t-on.