Les jeunes du village Zaghloul, relevant de la circonscription de Chhaïria, peuplé de 6000 âmes, se plaignent de l'absence d'infrastructures de distraction et de loisir. Ils n'ont, de ce fait, d'autres choix que de rester chez eux ou de passer leur temps dans les cafés de la localité. Ceux-ci se disent marginalisés, ainsi privés de toutes activités culturelles et de distraction susceptibles de le leur insuffler quelque dynamisme et de les délivrer de cette oisiveté qui les ronge depuis des années, particulièrement durant l'été. «Cette localité relève de l'une des communes les plus riches d'Algérie, à savoir Aïn Bya, qui, de surcroît, abrite l'une des plus importantes zones industrielles du pays. Mais, malheureusement, sa population est privée de tout. Nous n'avons ni structure culturelle, ni d'autre sportive et encore moins des espaces de divertissement. Nous sommes jeunes et nous avons besoin de ce genre d'infrastructures susceptibles d'absorber notre oisiveté. Faute de quoi, je passe mes journées dans la rue à ne rien faire. Ce vide me tue !», déclare Hirèche Abdelkader. Bouchena Djillali, un autre jeune citoyen de cette localité, se plaint : «Nous souffrons du chômage et de l'oisiveté tout à la fois. Nous n'avons rien à faire ici. La localité de Zaghloul est complètement marginalisée, voire oubliée par nos responsables». De son côté, Abdellah, un diplôme de soudeur en poche, déclare : «Le fait que je jouisse d'un métier ne m'a pas protégé du chômage. Je n'ai pas réussi à trouver un boulot dans mon village. Le pire, dans cette situation, c'est qu'on a rien à faire, et nous n'avons pas où aller pour nous distraire». Au sujet de ces préoccupations, le vice-président de la commune d'Aïn Bya souligne : «Nous avons réussi à absorber un taux non négligeable du chômage dans la localité de Zaghloul… Pour ce qui est des infrastructures de distraction, je tiens à vous souligner qu'il existe une maison de la culture dans la localité de Chhaïria».