L'Algérie compte se doter, d'ici 2012, d'un nouveau système de surveillance des ports appelé VTMIS dont la réalisation est confiée à un consortium d'entreprises suédoises et coréennes. Un nouveau système de gestion de la sécurité maritime et portuaire, visant à optimiser et renforcer la sécurité dans les ports en Algérie, sera mis en place en 2012, a indiqué, hier, à Alger, le ministre du Transport Amar Tou. Ce dispositif, appelé Système intégré de la gestion de la sûreté et de la sécurité maritime et portuaire et d'échange de données informatisées (VTMIS), pour lequel un financement de l'ordre de 160 millions d'euros a été dégagé, "devra réunir toutes les conditions de sécurité dans les eaux territoriales nationales, les côtes et les ports en Algérie", a expliqué le ministre à la presse à l'occasion de l'inauguration du Centre opérationnel de sûreté des navires et des installations portuaires (COSS). Le VTMIS, dont la réalisation a été confiée à un groupement composé de deux entreprises suédoises et une entreprise coréenne, permettra, également, une fois mis en service, "l'accomplissement de toutes les formalités commerciales au niveau des ports par voie électronique", a ajouté Tou. Outre le renforcement de la surveillance des quais et des rades au niveau des ports et leurs zones sensibles, ainsi que leurs accès, à travers un réseau de caméras, le VTMIS assurera la gestion du trafic des navires algériens et étrangers longeant les côtes nationales, jusqu'à une distance de 40 miles nautiques (70 km), a expliqué de son côté le directeur de la marine marchande auprès du ministère, M. Abdelkrim Rezal, dans une présentation de ce dispositif. Pour bien assurer ces missions, ce système sera doté d'un centre opérationnel national, basé à Alger, ainsi que trois centres régionaux (centre, est et ouest), qui travailleront en collaboration avec les différentes institutions nationales de sécurité, à l'instar des Gardes-côtes, la Gendarmerie nationale, la DGSN, et la Protection civile. S'agissant du COSS, il est chargé, notamment, selon le ministère, de veiller en permanence à la sécurité des infrastructures portuaires et maritimes conformément aux notifications et normes de l'Organisation maritime internationale (OMI), et de recevoir les messages de détresse des navires. Située au siège du ministère, cette structure, qui est dotée d'importants équipements de surveillance du port et de la baie d'Alger, et de moyens de communication modernes, a également pour mission d'établir une banque de données relatives aux incidents qui pourraient survenir dans les infrastructures portuaires, selon un responsable du ministère. Le COSS est aussi équipé d'un outil d'identification automatique des navires en rade ou à quai permettant de les reconnaître à distance et de savoir la nature de leurs cargaisons, a-t-on encore indiqué.