Une importante quantité de pâté a été empêchée par les services sanitaires d'entrer au port d'Oran, l'opérateur commercial en question n'ayant pu présenter de documents, comme exigé par la règlementation, apprend-on de sources portuaires. «Importée du Danemark, la marchandise a été saisie pour défaut de présentation de documents justifiant la qualité de ce produit alimentaire représentée par du pâté de volaille», fait savoir une source responsable. En fait, ce sont trois opérations d'importation totalisant 86 tonnes de pâté de volaille qui ont été ramenées de pays nordique. Les services portuaires habilités ont bloqué la marchandise, interdisant son entrée sur le territoire, avant d'être secondés par les agents vétérinaires dépêchés sur les lieux pour confirmer cette entorse à la règlementation consistant en l'absence de documents sanitaires obligatoires pour toute opération de transit de produits alimentaires comme exigée par des textes censés être connus de tout opérateur. Ces actions de contrôle aux frontières sont renforcées par les brigades mobiles de la direction du Commerce qui sillonnent les points de transit, de production et de vente comme le confirme un inspecteur de contrôle de la qualité qui précise : «En cette période estivale, nous menons des opérations de contrôles au niveau des établissements et prestataires de la corniche oranaise, tels restaurants, glaciers et autres commerces spécialisés dans les produits alimentaires». Les produits à large consommation posent durant la période estivale notamment un réel problème de conservation à cause des températures élevées. Un nombre important d'estivants privilégie les produits à consommation rapide comme les pâtés et fromages, ainsi que de nombreux produits laitiers et dérivés. Par ailleurs, de nombreux citoyens pointent un doigt accusateur vers les revendeurs de produits alimentaires sensibles, exigeant de ces derniers une présentation de ces produits périssables sous froid permanent… Ce qui n'est pas le cas toujours, ni pour de nombreux commerçants. K.Heniche, une mère de famille se dit offusquée de voir les deux présentoirs frigorifiques de ce magasin d'alimentation débranchés. Elle observe : «Comment cela se fait-il qu'en plein été les frigos restent débranchés alors que des produits laitiers y sont contenus ?». Les mêmes constats sont faits par cet autre citoyen rencontré au marché de la rue des Aurès (ex-la Bastille), au centre-ville d'Oran, qui s'interroge : «Comment des produits sensibles sont-ils ainsi déposés sur des étalages de fortunes, même le poisson, et exposés aux rayons du soleil d'été ?». C'est là, en effet, un amer constat qui peut être fait par tous et qui illustrent d'habitudes propres aux revendeurs informels qui ne disposent d'aucun moyen de stockage et de présentation de produits aux origines inconnus qu'ils vendent sans soins ni égards. Ainsi, fromages, yaourts, pâtés et bien d'autres produits encore sont étalés l'air libre, à même le sol parfois ou sur des étals de fortune à l'hygiène douteuse, et souvent à proximité de rigoles d'eaux usées, comme c'est le cas pour les revendeurs de poissons et de pain. Aussi, il est ainsi bien avéré que la responsabilité de cette situation triste est partagée par le consommateur, pourtant bien averti par les services d'Hygiène ou de Commerce qui ne cessent, suivant des actions de sensibilisation (certes limitées), à mener des campagnes de prévention et de sensibilisation pour prévenir ces intoxications dont les services des urgences médicales rendent pourtant compte quotidiennement.