Malgré son ouverture depuis une année, le centre de dépistage, anonyme et gratuit, du sida et autres maladies sexuellement transmissibles de l'EPSP d'Es-Seddikia (près de la cave Gay) n'enregistre pas une grande affluence des citoyens. «Outre les examens prénuptiaux exigés depuis quelques années aux futurs mariés, notamment la sérologie complète, il est rare de voir des citoyens venir d'eux-mêmes demander des analyses de dépistage», nous apprend la responsable de ce laboratoire. Celle-ci ajoute: «A l'ouverture de ce centre, nous avions enregistré une petite affluence, particulièrement de femmes. Celles-ci sont originaires des villes du Centre et de la région Ouest». Notre interlocutrice dit ne pas avoir d'autres explications à cette réticence des citoyens à venir subir des tests de dépistage que le fait de leur ignorance de l'existence d'un tel centre. «Ils pensent toujours que le dépistage se fait au niveau du service des maladies infectieuses du CHUO», précise-t-elle. La responsable du centre de dépistage soulignera que, parmi les personnes qui se sont soumises à des tests de dépistage dans son service, certaines se sont avérées séropositives. Ces personnes ont été orientées vers le service de l'Infectieux du CHUO pour une prise en charge. Notre interlocutrice précisera encore que, «faute de dépistage, les chiffres relatifs au nombre de personnes atteintes du sida ou celles séropositive ne sont guère fiables et ne reflètent pas la situation qui prévaut». Ainsi, et concernant les statistiques liées aux personnes atteintes du sida, il a été enregistré par les services médicaux habilité le nombre de 253 cas au courant des dix premiers mois de l'année écoulée dans la wilaya d'Oran. En 2006, les mêmes services enregistraient 134 cas.