De nombreux poteaux d'éclairage public à travers plusieurs quartiers d'Oran, notamment M'dina J'dida, USTO et Sidi El-Houari, menacent de s'écrouler. Ils exposent ainsi la vie des passants à des risques énormes… Et il y a lieu de rappeler, à ce sujet, l'écroulement d'un poteau face au CEM Okba Ibn Nafi, qui a coûté la vie à un enfant, il y a deux ans de cela… «On dirait que l'accident survenu, il y a deux ans de cela, et qui a coûté la vie à un enfant n'a pas servi de leçon aux responsables pour remédier à cette situation… Nous avons constaté que plusieurs panneaux sont sur le point de s'écrouler, notamment à proximité de la station de bus d'Aïn El Beïda de Dar El Hayat, à M'dina J'dida», dira M. Houari. De son côté, A. Benamar, qui se tenait debout à côté d'un poteau électrique incliné, dira : «Que Dieu protège les passants… Si ce poteau tombe, c'est la catastrophe, et, malheureusement, ce sont de pauvres gens comme nous qui paieront. Qui assumera la responsabilité si un tel accident survenait ? Il y va de la sécurité de centaines de citoyens qui passent quotidiennement à côté de ces vieux poteau». Une vielle femme exprime un autre avis sur ce problème en disant: «Ces poteaux ne servent absolument à rien. Ils servent presque de décoration, alors pourquoi les laissent-ils exposer la vie des passants au risque ?» Le propriétaire d'un local commercial situé en face d'un poteau d'éclairage dira : «Pendant la journée, je vois des dizaines d'enfants qui passent à côté de ce poteau… et, à chaque fois, je craint que le drame survienne comme ce fut le cas il y a deux ans. J'ai été témoin lorsqu'un enfant avait péri écrasé sous un poteau alors qu'un deuxième avait subi de graves fractures devant le CEM Okba Ibn Nafi. Le drame c'est que les autorités n'agissent qu'après une catastrophe». Ces préoccupations ont été également soulevées par un habitant de la cité 790 logements, à l'USTO, où deux poteaux électriques risquent de chuter à n'importe quel moment… El Hadj, un habitant de cette cité dira : «Il y a quelques temps, un poteau s'est écroulé en une fraction de seconde… Heureusement, il n'a pas fait de victime. Cependant, il est toujours par terre et aucun responsable de la commune n'a jugé urgent de le réparer». Par ailleurs, les citoyens s'interrogent : «Que sont devenues les nombreuses promesses faites par les responsables de la commune au sujet de la réfection de l'éclairage public? De nombreux quartiers demeurent plongés dans le noir, notamment à Saint Eugène et à Maraval». Il est à rappeler qu'une source responsable de la Commune d'Oran avait affirmé que plus de 2000 poteaux d'éclairage public, et plus de 50 points lumineux nécessitaient une réfection. Par ailleurs, le responsable de la voirie et de la circulation, Mestour, a souligné dans une déclaration faite à La Voix de l'Oranie que «le secteur de l'éclairage public, dans la ville d'Oran, avait été géré jusque-là dans une totale anarchie. C'est la raison pour laquelle nous avons mis en place des mécanismes de modernisation de la gestion de l'éclairage public au niveau de chaque secteur urbain».