Le phénomène de la harga ne se résume pas seulement à des groupes de jeunes se risquant dans des traversées de la Méditerranée sur des embarcations de fortune pour rejoindre les côtes ibériques. Certains optent pour la vieille méthode qui consiste à se dissimuler dans des navires, transportant des marchandises principalement. C'est le cas de ces quatre jeunes, âgés entre 21 et 27 ans, qui se sont retrouvés, à l'issue de leur voyage, entre les mains des Israéliens. Cela s'est passé en avril dernier. Ils sont restés depuis dans les geôles israéliennes jusqu'à leur remise, avant-hier, au représentant du Croissant-rouge algérien (CRA) au Royaume jordanien, par des représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Les harraga algériens avaient fait le voyage à bord d'un bateau de marchandises avant d'être arrêtés près du port d'Askelon à Haïfa. Ces jeunes avaient alors déclaré s'être rendus en Turquie d'où ils comptaient rallier l'Europe. Par ailleurs, dix-neuf candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés hier matin au large d'Arzew près d'Oran. Selon les gardes-côtes de la zone, les 19 personnes, âgées de 22 à 39 ans, tentaient de traverser la Méditerranée à bord d'un canot pneumatique rigide. Cela arrive au moment où vingt-sept candidats à l'émigration clandestine vers l'Europe, dont deux femmes et un mineur, avaient été interceptés vendredi au large d'Annaba.