Selon des sources du secteur sanitaire d'Oran, il a été enregistré 160 cas de morsures de rats et de chiens au courant des mois de juin et juillet. Parmi ces victimes, 100 ont été traitées au niveau de l'EPSP de Seddikia. Aussi, les victimes de ces morsures lancent un SOS en direction des tutelles sanitaires. «Le vaccin antirabique est introuvable au niveau des dispensaires de certains quartiers», rappellent-elles. A. Fouad, demeurant au quartier du Millénium et dont un membre de sa famille a été victime d'une morsure de rat, déclare : «J'ai fait, vainement, le tour des dispensaires dans plusieurs quartier pour la prise en charge de mon parent mordu par un rat. Il a été finalement pris en charge au service de l'épidémiologie du CHUO». Ce cas n'est pas unique, une autre victime résidant à la localité de Nedjma (ex-Chteïbo), qui fut mordu par un chien, déclare avoir fait le même parcours pour bénéficier de soins. Celle-ci a dû se rendre finalement à l'EPSP de Seddikia pour pouvoir bénéficier des soins adéquat et être vaccinée. D'un autre côté, une mère rencontrée au niveau du service Epidémiologie du CHUO, venue de Saint Rémy où elle habite, affirme que sa localité est infestée par les rats, et qu'il devient plus qu'impératif qu'une solution d'urgence soit envisagée. «Avec les ruptures de stocks fréquentes des vaccins, nous sommes face au danger», dit-elle. Quant aux responsables de l‘EPSP de Seddikia, à l'instar de leurs confrères du service de l'Epidémiologie du CHUO, ils affirment «qu'à aucun moment, nous n'avons connu une rupture de stock des vaccins». Toutefois, un responsable au niveau de l'hôpital d'Oran, expliquera que «les ruptures de stocks des vaccins ne sauraient durer plus de 48 heures, et que cela est dû à un problème de distribution». Notre interlocuteur soulèvera le problème des malades qui ont tendance à se diriger vers le CHUO au lieu des centres de santé de leurs quartiers. Il serait bon de rappeler, au sujet de cette errance des personnes qui finissent par se présenter au CHUO, que celles-ci sont orientées vers cette structure centrale par les services de ces centres de santé de proximité déclarant ne pas disposer de vaccins, comme rapporté par de nombreux interlocuteurs rencontrés.