L'établissement de proximité pour la santé publique relevant du quartier d'El Ghoualem ex-Médioni, enregistre, depuis près d'un mois, une grande pénurie dans le vaccin contre la rage. A savoir que cet établissement accueille mensuellement plus de 50 cas de victimes de morsures d'animaux errants et sauvages. Selon les médecins spécialistes, le traitement de la rage coûterait entre 1.500 et 2.000 dinars. «La plupart des victimes de morsures d'animaux errants et sauvages qui se sont présentées à la polyclinique du quartier El Ghoualem, n'ont pas pu être prises en charge sur place. Les citoyens ont été orientés vers d'autres établissements sanitaires relevant des autres secteurs dotés des traitements adéquats», révèlent des sources médicales. Sur ce même sujet, un citoyen dira: «Mon enfant a été mordu par un chien errant le premier jour de l'Aïd, je l'ai emmené en urgence à la polyclinique, la plus proche de notre quartier, celle d'El Ghoualem. Arrivé sur place, les médecins m'ont informé que la polyclinique était en rupture de stock du vaccin antirabique. J'ai été orienté vers la polyclinique du secteur Es-Seddikia et c'est là que mon fils a pu recevoir les soins nécessaires.» De leur côté, les responsables de l'établissement de proximité de santé publique d'El Ghoualem confirment: «Le vaccin est indisponible au niveau du centre depuis près d'un mois et les services de la direction de la santé de la wilaya ont été informés de la situation. Nous tenons donc à vous informer qu'à ce jour, nous n'avons pas encore reçu la quantité nécessaire à la couverture des besoins de la population de ce quartier.» Sur ce dernier point, un responsable de cet établissement précisera: «Nous recevons quotidiennement des dizaines de victimes de morsures qui habitent d'autres quartiers et d'autres secteurs, notamment ceux qui connaissent une forte prolifération des chiens errants, à l'exemple de l'USTO et El Hamri et nous avons besoin d'être constamment approvisionnés de ce type de vaccin.» Il n'est pas inutile de souligner que les services de prévention médicale, ont enregistré plus de 2.000 victimes de morsures depuis le début de l'année en cours. En outre, on saura que 11 personnes, mordues par des chiens atteints de rage, sont mortes depuis l'année 2000. Dans ce même sillage, les mêmes services révèlent que «3.782 victimes de morsures ont été enregistrées l'année dernière, 1.708 durant le seul premier semestre de la même année». Les responsables, intervenant dans la gestion de ce dossier, estiment que la prolifération inquiétante et rapide des chiens errants dans la wilaya, est due principalement au manque de moyens humains et matériels mobilisés pour la question.