Un groupe de harraga, partis des côtes oranaises et recherchés depuis par les équipes du Centre de recherche et de sauvetage d'Oran, a été finalement retrouvé par les garde-côtes espagnols. Ces migrants sont dans un état de santé déplorable, apprend-on de source responsable. «Le groupe des 19 harraga, dont trois jeunes filles, ont échappé miraculeusement à une mort certaine. Leur âge varie entre 19 et 33 ans. Ils ont pris le large à bord d'un bateau pneumatique et c'est au niveau des eaux internationales que le moteur est tombé en panne», préciseront nos sources. Les recherches avaient été lancées par le Centre de recherche et de sauvetage relevant des garde-côtes d'Oran dès que l'information était parvenue à leur service et faisant état d'un groupe de harraga qui avait pris la mer depuis quatre jours à partir de la plage des Coralès, dans la commune de Bousfer. Les éléments des garde-côtes espagnols, qui avaient mené des recherches de leur côté depuis la date de départ communiquée, feront savoir qu'ils ont localisé le groupe de harraga au niveau des eaux territoriales espagnoles. Les rescapés ont été découverts dans un état de santé déplorable en raison de l'épuisement et de la faim qui ont failli avoir raison de leurs dernières énergies. Les autorités maritimes d'Oran qui tenaient à rassurer les familles et parents de ces rescapés leur ont fait savoir que «les 19 personnes sont actuellement prises en charge par les autorités espagnoles et se trouvent dans un camp de toile de la Croix rouge espagnole qui prend en charge les dossiers des étrangers et émigrants en situation irrégulière». Par ailleurs, on apprendra qu'au même moment, la famille Benaïcha habitant à Saint-Eugène, à Oran, lançait un appel aux autorités et associations caritatives nationales et étrangères, à la suite de la disparition en mer de leur fils Mokhtar, âgé de 19 ans, depuis le 10 octobre de l'année 2008. Le disparu avait pris la mer en compagnie de trois amis à bord d'une petite embarcation à partir de Aïn Kerma dans la commune de Boutlélis. Cette expédition avait alors pris une tournure tragique puisque l'embarcation avait chaviré. Deux des amis de Mokhtar ont disparu, alors que le corps du troisième a été retrouvé aux environs de Mers El-Kébir. A ce propos, Benaïcha Saliha, la sœur du jeune disparu, dira : «Nous sommes très inquiets, et nous avons envoyé du courrier à différents organismes pour avoir des nouvelles de mon frère… Nous implorons Dieu pour qu'il soit toujours en vie». Ces drames de la mer liés à ces aventures ne semblent pas prendre fin. Au moment où nous traitons ce sujet, nous apprenons de sources responsables qu'un groupe de 20 personnes a été intercepté ce mardi, à 17 heures, au large des côtes oranaises, par les éléments des garde-côtes. Selon nos sources, le groupe de harraga, dont l'âge varie entre 19 et 26 ans, a pris le départ à bord d'un pneumatique équipé d'un moteur de puissance moyenne à partir de la plage de Cap Falcon dans la commune d'Aïn El-Türck. Les 20 jeunes qui ont reçu les soins et l'assistance, prodigués systématiquement par les autorités maritimes, sont originaires des wilayas d'Oran, Mostaganem et Tiaret.