La région de Misserghin a vécu, hier, une situation d'alarme particulière après une fusillade suivie d'une course poursuite menée par des gendarmes après qu'une voiture de type Renault 19 eut forcé un barrage fixe, causant de graves blessures à un lieutenant. La Voix de l'Oranie qui a reçu l'information dès cet incident de la part de sources sécuritaires, a également appris que cette voiture de type Renault 19 de couleur rouge, appelée «la guerrière» dans le milieu, et qui avait à son bord trois individus, avait forcé ce barrage de sécurité fixe dressé à la sortie du chef-lieu de commune de Misserghin, sur la RN2 reliant les wilayas ouest, à la vitesse de 160 km/h. Celle-ci qui avait foncé sur les gendarmes en faction a volontairement heurté un lieutenant de gendarmerie lui causant une grave fracture au niveau du bassin. Le lieutenant blessé sera évacué vers l'hôpital militaire d'Oran. Après des tirs de sommation, de nombreux coups de feu étaient tirés en direction du véhicule. Et immédiatement après cette action, toutes les issues menant à cette localité située au sud-est d'Oran étaient bouclées. La Renault 19 abandonnée par ses occupants étaient retrouvée quelque cent mètres de barrage en question. Notre source nous apprendra que son conducteur était intercepté non loin de là, souffrant d'une grave blessure probablement causée par le tir consécutif à l'assaut donné au barrage. Ce dernier a immédiatement été pris en charge et évacué sur le CHU d'Oran. Après de premières investigations menées sur les lieux, les enquêteurs ont pu déduire que l'un des deux trafiquants en fuite, car il s'avèrera que ces personnes sont de gros trafiquants surpris par ce barrage, pourtant fixe, portait deux grandes valises chargées. Quelques heures après les faits, aux environs de 9h, les gendarmes apprenaient que l'un des fugitifs s'était rendu à une clinique privé dans le but de se faire extraire une balle qui logeait dans son pied. Le fugitif sera appréhendé en cette institution. L'on apprenait ainsi que ce dernier avait téléphoné à son frère pour être conduit à une clinique privée, plutôt qu'à l'hôpital, pour ne pas être retrouvé par les éléments sécuritaires qui étaient à ses trousses. Les recherches concernant le troisième élément de cette bande se poursuivaient encore au moment où l'on mettait sous presse. Cette route où a eu lieu cet incident qui relie les zones frontalières ouest limitrophes des zones marocaines de culture du cannabis est un axe très fréquenté par les trafiquants transitant par la région où y activant avec comme destination ultime Oran. Elle a enregistré de nombreuses arrestations ces dernières années, et cette vigilance accrue des éléments sécuritaires qui n'ont cessé de multiplier leur pressing a ainsi conduit les producteurs marocains de cannabis, tout particulièrement ceux des régions centrales du Maroc, à diversifier les voies terrestres alimentant leurs destinations maghrébines et arabes en ouvrant les nouveaux axes du sud-ouest algérien. Dans la région de Béchar, en cette zone, où voilà quelques mois les éléments de la Police des frontières étaient attaqués par des trafiquants marocains qui avaient utilisé des armes de guerre (deux Klachnikofs avaient été saisis), quatre tonnes de kif traité avaient été saisis. En début de semaine écoulée, le même scénario se répétait, et une nouvelle fois, après le repli de trafiquants sur le territoire marocain de trafiquants qui avaient fait usage d'armes de guerre, trois 4X4 contenant plus de quatre tonnes de kif traité étaient saisis. Ainsi, l'assaut de Misserghin confirme, sans conteste, une nouvelle offensive, armée cette fois-ci, de trafiquants menacés par dans leurs activités par une plus grande surveillance des eaux espagnoles.