Le directeur général de la Sûreté nationale a présidé, jeudi, la cérémonie de sortie de la 11e promotion des agents femmes de l'ordre public. C'était l'occasion de donner quelques chiffres et d'avouer que la couverture policière reste encore loin des normes internationales. En marge de la cérémonie, M. Tounsi a évoqué la taille de son corps et l'intensité des recrutements en son sein. «13.000 à 15.000 éléments sont recrutés annuellement au sein de la police nationale, corps qui connaît actuellement un recrutement intense», dit Ali Tounsi tout en indiquant que «le recrutement se poursuivra, mais pas n'importe comment». La DGSN «accorde désormais un intérêt particulier à la qualité de la formation de l'agent de police dans le but de servir le citoyen». Abordant la question de la couverture sécuritaire, le patron de la direction général de la sureté nationale explique qu'elle «est actuellement d'un policier pour 400 citoyens». «Cela est insuffisant» aux yeux de M. Tounsi, le ratio étant «loin des normes internationales». «Nous comptons atteindre, à court terme, une moyenne d'un policier pour 300 habitants», déclare le directeur général de la sûreté nationale qui rappelle que «la sécurité du citoyen compte parmi les grandes priorités du Gouvernement». Et de noter que «la couverture sécuritaire atteindra progressivement les niveaux internationaux en axant les efforts sur l'amélioration de la formation pour atteindre l'objectif escompté dans les meilleurs délais». Sur la question des interventions d'urgence des policiers, Tounsi ne manquera pas d'expliquer que «la police est prête à intervenir à tout moment tant durant le mois de Ramadhan que durant les autres mois de l'année". Et de noter dans le même ordre d'idées que "le mois de Ramadhan ne fait pas exception à la règle". La présence de l'élément féminin au sein du corps de police figure tout autant parmi les chapitres importants abordés par le patron de la DGSN. Il indique dans ce contexte que «la présence féminine dans le corps de la police est estimée à 6%», non sans souligner que «la police féminine algérienne est la meilleure tant sur le plan arabe qu'africain», même si «cette proportion est aussi loin des meilleurs taux réalisés mondialement», d'où «l'impératif de revoir à la hausse les effectifs des policières». «Il faut augmenter le nombre de femmes dans ce secteur, dit-il, pour atteindre celui des Etats pionniers.»