La liste macabre des accidents de la route s'allonge chaque jour et, rien que pour la semaine allant du 29 juillet et le 4 août, 96 personnes ont été tuées dans les 650 accidents de la circulation ayant fait aussi 1.244 blessées. Il ressort ainsi, du communiqué rendu public mercredi par la Gendarmerie nationale, une moyenne de 16 morts par jour. Cela dit, les enregistrés durant la semaine considérée sont en baisse par rapport la semaine d'avant où l'on recensait 91 morts et 1.115 blessés dans 625 accidents de la route. En matière de nombre d'accidents, la wilaya de Tlemcen occupe le second rang après Sétif, avec 35 accidents, suivi à l'Ouest par Tiaret (27 accidents, 4e rang), puis, en septième position la wilaya de Chlef avec 21 accidents et Oran au dixième rang. Que faut-il donc pour voir ces chiffres macabres baisser? Pour les analystes de la gendarmerie nationale, «le code de la route à lui seul ne peut pas participer à la réduction du taux alarmant des drames de la route», en soulignant qu'il y a nécessité de «multiplier les campagnes de sensibilisation des conducteurs" car, et selon les enquêtes dirigées consécutivement à ces accidents, «le facteur humain reste le facteur principal». "Notre pays subit -du fait des accidents de la route, ndlr- annuellement des pertes colossales qui peuvent atteindre les 10.000 milliards», fait-on ressortir dans la revue trimestrielle de la Sûreté nationale où l'on signale que "l'Algérie occupe la 4e place sur le plan international derrière les Etats-Unis, l'Italie et la France et le peu enviable premier rang sur le plan maghrébin et arabe" en matière de drames de la route. En raison des ces chiffres croissants, l'ensemble des services de la sûreté notamment la direction de la prévention routière (Direction générale de la sûreté nationale) ont volontairement procédé à l'augmentation du nombre de barrages de contrôle routier et déployé 100 radars supplémentaires pour couvrir la majorité des wilayas du pays. 1.550 motards supplémentaires ont été également mobilisés par la DGSN en vue d'assurer la sécurité routière. L'installation de radars a permis, note-t-on encore dans la revue, de relever 1.084 infractions du fait de la conduite en état d'ébriété ou sous l'effet de la drogue durant le 1er trimestre de l'année en cours. Les services de la sûreté ont procédé aussi au retrait de 33.780 permis de conduire, avec cette précision que les propriétaires de permis de conduire de moins de cinq ans représentent la catégorie la plus exposée aux accidents de la route avec 1.210 cas.