L'hécatombe continue en raison de la persistance de la bêtise humaine. Une fois de plus, des dizaines de familles algériennes sont endeuillées par la perte de leurs siens à la suite d'accidents meurtriers survenus sur nos routes. 73 morts et quelque 1114 blessés est, en effet, le bilan des accidents de la circulation enregistré durant la semaine du 23 au 29 août courant. De ces statistiques hebdomadaires rendues publiques, hier, par le commandement de la Gendarmerie nationale et même celles relatives aux semaines précédentes, l'on se rend vite à l'évidence que ce qui se produit sur nos routes est une véritable tragédie. Celle-ci se traduit par la multiplication des accidents de la circulation dont l'une des conséquences directes n'est autre que : la liste des morts et des blessés s'allonge. En effet, depuis le 28 juillet dernier, la route a tué environ 230 personnes auxquelles il faut ajouter les 73 recensés au cours des sept derniers jours. Ainsi, nos routes sont de véritables mouroirs. Et l'hécatombe continue en raison de la persistance de la bêtise humaine. Oui, c'est bien de cela qu'il s'agit, car dans tous les rapports transmis par la Gendarmerie nationale au sujet des accidents de la circulation, il est toujours mentionné sans ambages que l'une des principales raisons de l'accumulation des accidents de la route, c'est bel et bien la dérive des hommes. Laquelle dérive qui se traduit souvent, notamment par les dépassements dangereux, l'excès de vitesse, la conduite en état d'ivresse, la perte du contrôle du véhicule etc. Bref, ce sont, en effet, tous ces facteurs qui ont amené les Algériens à s'entretuer les uns les autres dans le sillage de ce qui est communément désigné de «terrorisme routier». Pour revenir au dernier bilan rendu public par la Gendarmerie nationale, celui où il est fait état de 73 morts et plus de 1100 blessés, soulignons que le nombre d'accidents survenus au courant de la semaine écoulée est de 582, essentiellement, dans les régions du Nord algérien. En outre, la Gendarmerie nationale a, encore une fois, stigmatisé les mêmes tronçons routiers réputés être dangereux, voire mortels du fait que le drame des accidents est tellement récurrent. Il est question, en ce sens, des RNn°1, 4, 5, 10, 18 et 43. Par ailleurs, les éléments de la Gendarmerie nationale ont eu à procéder au courant de la semaine du 23 au 29 de ce mois, au retrait de quelque 1553 permis de conduire dont près de 43% des cas sont frappés de suspension. Au courant de la même semaine, la moyenne journalière des retraits et de 221% permis de conduire par jour.